Après trois ans de détente, le marché immobilier se stabilise en 2020

​Au 1^er juin 2020, le Canton de Neuchâtel présente un taux de vacance des logements de 2,35%, au-dessus du seuil de pénurie fixé à 1,5%. Le nombre d'appartements disponibles sur l'ensemble du canton diminue très légèrement, malgré la création de nombreux logements supplémentaires. Ainsi, après plusieurs années de détente du marché immobilier, ce dernier se stabilise cette année. Ces informations sont extraites de l'enquête annuelle sur les logements vacants effectuée par le service de statistique.

Malgré la hausse de plus de 900 logements dans le canton, l'augmentation du nombre d'objets vacants amorcée en 2017 s'est interrompue en 2020. En date du 1^er juin 2020, on trouvait ainsi 2266 logements vacants sur l'ensemble du territoire cantonal, soit 15 de moins qu'une année auparavant. Le taux de logements vacants se stabilise au-dessus de la limite du seuil de pénurie (1,5%), soit à 2,35%, contre 2,39% en 2019. 

Croissance du parc de logements dans toutes les régions

Dans l'ensemble du canton, au 1^er janvier 2020, on dénombre 96'316 logements au total. En une année, une hausse du parc de logements est observée dans toutes les régions, ainsi que dans toutes les communes de plus de 10'000 habitants.

À l'exception de la ville de La Chaux-de-Fonds (qui concentre à elle seule 40% de l'augmentation du parc de logements), les taux de vacance diminuent dans toutes les grandes communes.

Au niveau des régions, le Littoral (-112 logements vacants), le Val-de-Travers (-23 logements vacants) et le Val-de-Ruz (-15 logements vacants) enregistrent des baisses, contrairement aux Montagnes neuchâteloises (+135 logements vacants). 

Le Val-de-Ruz à nouveau en situation de pénurie

Le rapport entre les effectifs de logements vacants (au 1^er juin) et l'ensemble du parc de logements (estimé au début de l'année) fournit le taux de vacance. Selon les normes fédérales, on admet généralement qu'il y a pénurie lorsque ce taux est inférieur à 1,5%. Pour la quatrième année consécutive, le taux de vacance cantonal se trouve au-dessus de ce seuil de pénurie.

À relever qu'au 1^er juin dernier, la région Val-de-Ruz se retrouve à nouveau en situation de pénurie. Le Littoral et Val-de-Travers, quant à elles, se situent juste au-dessus de 1.50%. Enfin, la région des Montagnes neuchâteloises présente un taux de vacance élevé, de 4.19%. 

Surtout des 3 et 4 pièces

Les appartements sont plus ou moins prisés en fonction de leur nombre de pièces. On observe en général, dans toutes les régions, que les logements de 3 et 4 pièces représentent entre 67% et 77% des logements disponibles.

En termes de durée de vacance, les logements qui restent le plus longtemps inoccupés se situent principalement dans les Montagnes où un tiers des logements sont vacants depuis plus d'un an. À l'inverse, c'est dans le Val-de-Ruz que la relocation s'opère le plus rapidement : la moitié des logements sont offerts sur le marché depuis moins de quatre mois.

Loyers des appartements vacants

L'examen de l'évolution de la moyenne cantonale en matière de loyer est très délicat, tant les différences entre régions sont importantes. On constate néanmoins, entre 2019 et 2020 et au niveau cantonal, une diminution du loyer moyen pour toutes les tailles d'appartement, excepté pour les logements de 3 pièces. La baisse de loyer la plus marquée concerne les 6 pièces et plus (-59 francs par mois) et les 5 pièces (-46 francs par mois). Quant au loyer des 3 pièces, il reste stable.