Le Centre neuchâtelois de médecine des violences (CNMV) ouvre ses portes le 25 novembre 2024 au sein du Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe), sur le site de Pourtalès à Neuchâtel. Cette structure novatrice offre une consultation gratuite aux personnes âgées de 16 ans et plus, victimes de tous types de violence. Elle permet une amélioration de leur prise en charge médico-légale et un meilleur relais vers le réseau des partenaires impliqués dans cette problématique.
Avec l'ouverture ce lundi 25 novembre 2024 du Centre neuchâtelois de médecine des violences (CNMV), le canton de Neuchâtel inaugure un outil novateur au service des victimes de tous les types de violences : violence de couple, familiale, communautaire, sur la voie publique, sur le lieu de travail ou à l'école, etc. Le CNMV s'inscrit dans un effort concerté pour répondre au besoin croissant de services de soutien. Ce projet est né d'une initiative transversale impliquant la Police neuchâteloise (PONE), les Autorités judiciaires dont le Ministère public (AUJU), le Service cantonal de la santé publique (SCSP) et l'Office de la politique familiale et de l'égalité (OPFE). Le mandat a été confié au Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe). La création du CNMV s'aligne sur la stratégie nationale suisse, y compris la révision de la Loi sur l'aide aux victimes d'infractions (LAVI) et les impulsions données par le Conseil fédéral et le Parlement suisse.
Un environnement confidentiel et sécurisé
Le CNMV est situé au sein du RHNe, sur le site de Pourtalès à Neuchâtel. L'équipe, composée d'infirmières forensiques spécialisées du RHNe, ainsi que de médecins rattachés à l'Institut de médecine légale de Berne, propose des consultations médico-légales pour accompagner les victimes confrontées à la violence dans un environnement confidentiel et sécurisé. Outre un accueil et une écoute attentive, les spécialistes dispensent principalement un examen clinique avec l'élaboration d'une documentation médico-légale – dont un constat de coups et blessures, ainsi que des photographies des lésions qui pourront, au besoin, être utilisés par la victime pour faire valoir ses droits devant la justice. À ces prestations s'ajoutent une orientation vers un soutien médico-psycho-social, et vers des institutions et associations partenaires pour assurer un accompagnement complet. Le centre mène ses consultations de manière confidentielle vis-à-vis des structures de soins, de la police et de la justice, ce qui garantit le libre choix des victimes quant à la suite judiciaire qu'elles entendent donner aux violences constatées médicalement.
Un outil pour relever le défi collectif de la lutte contre les violences
Grâce à ce nouveau dispositif, le Conseil d'État est convaincu que le réseau de prise en charge des victimes est étoffé, et qu'il gagne en accessibilité et en cohérence. Le CNMV permet en effet une amélioration du recueil des preuves et des possibilités d'exploiter les prélèvements lors d'éventuelles procédures pénales, civiles ou administratives, ainsi qu'un renforcement de la prise en charge individuelle des victimes participant in fine à la réduction des coûts sociaux.
Plus d'infos sur le site Internet du Centre neuchâtelois de médecine des violences