Le milieu lacustre renferme un riche patrimoine archéologique - préhistorique et historique – à l'état de conservation souvent exceptionnel, mais néanmoins fragile et exposé à différents facteurs de dégradation. La 1ère Correction des eaux du Jura, à la fin du 19e siècle, a abaissé le niveau du lac de Neuchâtel de 2,70 m en le stabilisant artificiellement à environ 429 m. Cet aménagement, certes nécessaire à l'évitement d'inondations fréquentes, a toutefois déclenché un phénomène d'érosion - très prononcé et toujours actif - des fonds lacustres, engendrant ainsi des conditions défavorables à la conservation du patrimoine immergé et en particulier des sites palafittiques, parmi lesquels certains sont classés au Patrimoine mondial de l'UNESCO. À ces conditions naturelles, s'ajoutent les activités humaines lacustres, dont l'intensification de la navigation.
Dans ce contexte, l'office de l'archéologie cantonale a mis en place un programme de monitoring scientifique des baies neuchâteloises – combinant plongées ponctuelles et régulières à des prises de vues aériennes – afin de contrôler l'évolution de l'érosion, d'assurer le suivi sanitaire et documentaire des vestiges immergés et, partant, de mettre en œuvre les mesures nécessaires et adaptées à leur sauvegarde.
Contact : Fabien Langenegger ; Fabien.Langenegger@ne.ch