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​ARCHÉOLOGIE PRÉVENTIVE

Regroupe l'ensemble des méthodes - essentiellement de terrain - appliquées à la sauvegarde du patrimoine archéologique menacé de destruction ; le plus souvent dans un délai très court conditionné par le calendrier des projets de construction et d'aménagement, dans lequel elles s'inscrivent.

 

Sondages de diagnostic

Méthode de diagnostic archéologique qui consiste en l'excavation à la pelle mécanique de tranchées, régulièrement espacées (10 à 20 m) et disposées en quinconce. Les dimensions de ces sondages, qui peuvent varier en fonction de la nature du terrain, de la rencontre d'obstacles ou du type de pelle mobilisée, sont en principe standardisées : 8 m de long, 1.6 m de large et 1.5 m de profondeur. Cette méthode, largement appliquée aujourd'hui dans l'archéologie préventive, a été développée lors des recherches archéologiques liées à la 2e Correction des eaux du Jura (1962-1973), puis généralisée à partir des années 1990 dans le cadre de la construction de l'autoroute A5. Le diagnostic systématique est mis en œuvre prioritairement pour l'investigation des zones à haut risque archéologique (périmètres archéologiques reportés sur les plans d'aménagement). Il est également opéré lorsque les parcelles touchées par des projets de construction sont proches de sites archéologiques ou présentent une topographie favorable aux installations humaines. Les sondages de diagnostic systématique relèvent d'une démarche proactive des archéologues qui, contrairement aux suivis de chantier, interviennent le plus en amont possible du processus d'aménagement territorial, avant le démarrage effectif des travaux de génie civil. Il offre un cadre opérationnel efficient, d'une part dans l'identification et la documentation des vestiges aussi ténus soient-il ; d'autre part, dans la gestion et l'évaluation du risque archéologique, permettant de guider et d'orienter les constructeurs dans leurs démarches, le cas échéant, modifier les projets initiaux dans la perspective de sauver le patrimoine archéologique et d'empêcher toute destruction irréversible.

 

Suivis des terrassements

Méthode de diagnostic archéologique qui consiste en l'observation des terrassements préparatoires à toute construction. Cette opération est réalisée avec l'accord du maître d'ouvrage et en coordination avec les entreprises de génie civil mandatées ; elle ne doit en principe pas entraver le bon déroulement des travaux et, en cas de découverte, les vestiges archéologiques sont immédiatement documentés et prélevés. Ce type d'intervention est mis en œuvre lorsque la surface touchée par les travaux ne comporte qu'un risque archéologique faible à modéré, ou qu'elle présente des contraintes, techniques et logistiques, ne permettant pas la réalisation de sondages systématiques à la pelle mécanique (parcelle arborée, bâtiments à démolir, fortes pentes, etc.). Cette méthode d'investigation a l'avantage de mobiliser relativement peu de ressources en termes d'effectifs et financiers, mais présente surtout l'inconvénient d'être tributaire des techniques et du rythme des travaux de génie civil, n'autorisant ainsi pas une observation et une documentation optimales des vestiges archéologiques.

 

Fouille archéologique

En fonction de la richesse, de l'ampleur ou de la complexité des vestiges identifiés lors du diagnostic (sondages, suivis de chantier), les archéologues, d'entente avec les maîtres d'ouvrage, procèdent à la réalisation d'une fouille, préalablement au début des travaux de génie civil, et dont l'objectif est  de sauvegarder un maximum d'informations, qui seraient irrémédiablement perdues sans la mise en œuvre d'une telle opération. La durée d'une campagne de fouille est variable;  elle peut se conclure en quelques semaines ou s'étendre sur plusieurs années, échelonnée par étape, mobilisant des ressources importantes en termes de compétences, de logistique et financiers. La fouille archéologique consiste à dégager, par décapages successifs, les sédiments afin d'exhumer les vestiges archéologiques. Les objets sont extraits de leur environnement et les structures aménagées – une tombe, un foyer ou une aire de taille de silex par exemple – sont minutieusement démontées. Tout au long du processus, il est primordial que les différents acteurs – archéologues et autres spécialistes – réalisent une documentation exhaustive et détaillée (dessins, photographies, photogrammétrie, etc.) et effectuent un échantillonnage sélectif des matériaux et des sédiments en vue d'analyses scientifiques complémentaires, nécessaires à la compréhension globale du contexte investigué.

 

 

 GROTTES ET ABRIS SOUS ROCHE

 Grotte de Cotencher (Rochefort)

Rédaction en cours 

 

Grotte des Plaints (Couvet)

Rédaction en cours 

Baume du Four (Boudry)

Rédaction en cours 


SCIENCES DE LA TERRE ET AUTRES DISCIPLINES D'ÉTUDE DES INTERACTIONS ENTRE HUMAINS ET ENVIRONNEMENTS

Micromorphologie

Étude au microscope des sols et sédiments non perturbés dont l'objectif est d'obtenir des informations sur les caractéristiques de leurs constituants, ainsi que sur la microstructure et la chronologie relative des processus sédimentaires. Les données obtenues permettent de mettre en évidence les processus de mise en place des dépôts et leur évolution dans le temps, ainsi que d'identifier les indices résultant de l'anthropisation des sédiments et des sols.

 

Palynologie

Étude des grains de pollen, spores et des palynomorphes (cellules et organismes microscopiques à parois organiques). Elle permet de décrire, pour le lieu d'investigation et ses environs, la composition de la végétation, ses variations et son évolution dues aux changements climatiques ainsi qu'aux activités humaines (déforestations, agriculture, élevage). Pour en savoir plus : https://www.inrap.fr/les-sciences-de-l-archeologie/La-palynologie