Un jeu éducatif inédit sur les droits humains a été réalisé par le
Service de la cohésion multiculturelle du canton de Neuchâtel en collaboration avec la maison d'édition Helvetiq.
Soutenu
notamment par le programme des Cités interculturelles
du Conseil de l’Europe, par l’État de Neuchâtel, les communes, le service de
lutte contre le racisme et le Secrétariat d’Etat aux migrations, ce jeu
a bénéficié de la collaboration précieuse d'expert-e-s, notamment issu-e-s de
l’Université de Neuchâtel. Conçu pour le grand public, en particulier les
jeunes dès 12 ans, les 400 questions proposées sont accompagnées d'une réponse
détaillée, explorant des domaines tels que l'histoire, le sport, les sciences
et la culture. Les questions tiennent compte d’une vision de l’histoire longue
dans le choix des événements qui sont relatés, d’un certain équilibre dans la dimension ou la répartition géographique de ces
événements.
Elles
ont pour vocation d’interpeller, d’éveiller ou de réveiller la curiosité, mais
aussi d’inviter au questionnement et à la réflexion, afin de mieux saisir les
enjeux d’aujourd’hui. Elles nécessitent d’être contextualisées et approfondies,
notamment celles qui concernent les personnalités citées, afin que celles-ci ne
soient pas réduites à des citations et/ou des actions, souvent malheureuses,
vues d’aujourd’hui.
Lors
du vernissage du jeu, le samedi 25 novembre 2023 au Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel, après un prélude en poésie et des discours officiels (cf. téléchargements), qui
ont souligné l’importance cruciale de cet outil éducatif dans une période où
les droits humains sont largement remis en question, une partie en direct a été
orchestrée devant un public de plus de deux cents personnes.
Les
participants ont partagé des témoignages émouvants, notamment le journaliste
vedette de la télévision de suisse romande, Massimo Lorenzi qui a dit « Je
suis un enfant du placard, caché pendant trois ans et demi avec ma mère dans un
grenier à côté de la gare de Genève. Le temps d’obtenir un permis de
séjour », ajoutant : « Je suis un enfant de
l’immigration ». L’humoriste, Christian Mukuna a témoigné à son
tour » Mon placard à moi c’était ma couleur de peau et mes
origines ».
