16. Agriculture

​L’évolution de l’agriculture détermine dans une large mesure celle des paysages ainsi que la dynamique de l’espace rural. La présente fiche thématique s’intéresse à l'évolution entre 2000 et 2014 de facteurs-clés de ce secteur, en lien avec l’aménagement du territoire, à savoir: l'évolution de la surface agricole utile et son utilisation, l'évolution des structures de production et la part de l'agriculture biologique.

Enjeu

L’agriculture représente l’utilisation du sol la plus importante en termes de surface: 42 % du territoire cantonal sont dévolus à la surface agricole utile (SAU). Le paysage est largement façonné par l’agriculture et la sylviculture. Les politiques agricoles depuis 1992 ont accompagné des réformes fondamentales dont il est important de pouvoir suivre les impacts directs et indirects sur l’espace. L’agriculture est le secteur économique qui connaît l’évolution la plus rapide au niveau de ses structures de production, de son importance économique et de son impact environnemental. Il est donc nécessaire de suivre l’évolution de ce secteur.

Faits et chiffres

Utilisation de la surface agricole utile (SAU) sans les alpages, en hectares

Source: OFS, relevé des structures agricoles


Dans notre canton, la surface agricole utile (SAU) est en recul sur les 15 dernières années. En 2000, la SAU représentait 33'735 ha alors qu'en 2014 elle n'est plus que de 31'966 ha, soit une diminution de 1769 ha. Environ 1400 ha de la diminution peuvent cependant être expliqués par l'épuration de la SAU des pâturages boisés (déduction de la surface boisée). La perte réelle représente donc quelque 369 ha, soit un peu plus de 1 %. La répartition entre les différentes utilisations est restée relativement stable. La SAU est stable entre 2011 et 2014. La surface herbagère représente l'utilisation largement majoritaire, avec 27'165 ha en 2014, soit 84 % de la SAU totale. Viennent ensuite les céréales avec 2598 ha soit 8 %.

Le nombre des exploitations agricoles neuchâteloises présente une diminution marquée, tout comme dans le reste de la Suisse. Elles sont passées de 1165 en l'an 2000 à 823 en 2014, ce qui représente une perte de 342 unités, soit plus de 29 %, ou encore 2 % annuellement. Les emplois et le nombre d'exploitations ont diminué de 29 % entre 2000 et 2014. 

Interprétation

 La multifonctionnalité est encouragée par le système des paiements directs. L'agriculture répond aux besoins vitaux de la population par une production locale de biens de qualité et d’énergie renouvelable, elle contribue à la protection des ressources et des emplois dans l’espace rural, à la préservation de la diversité paysagère et au maintien de l’occupation décentralisée du territoire. L'agriculture neuchâteloise présente d'une région à l'autre d'importants contrastes en termes de structures, de surfaces et d'orientation de la production.

La nouvelle conception des paiements directs de PA 2014-2017 prévoit un soutien accru aux prestations d’intérêt public au moyen d’instruments ciblés. Cette approche permettra de mieux prendre en compte les préoccupations régionales, telles que les pâturages boisés, la biodiversité, la qualité du paysage et les espaces de détente. Elle donnera une marge de manœuvre aux régions (sur la base de concepts régionaux d’objectifs et de mesures). Les contributions à la biodiversité sont basées sur la qualité et la mise en réseaux. Les pâturages extensifs recevront un soutien plus marqué.

pour en savoir plus

 

Fiche détaillée du thème 16