Pierre-François Gobat

Qui êtes-vous?
Je m'appelle Pierre-François Gobat et je porte une triple casquette : chef du service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV), vétérinaire cantonal et chef de la police du commerce.

​Quel a été votre parcours professionnel?
A la suite de l'obtention de mon diplôme de médecin vétérinaire, je me suis dirigé vers la pratique vétérinaire pour les animaux de rente (bovins, chevaux, porcs, moutons, etc.). J'ai pratiqué un peu plus d'une année en tant qu'assistant aux Ponts-de-Martel. Puis une opportunité m'a été donnée de réaliser un travail de doctorat à l'Office vétérinaire fédéral à Berne. Le travail a duré une année. Je me suis intéressé aux listérias dans la viande produite en Suisse. Le doctorat en poche, j'ai obtenu un poste de chercheur dans le même office. J'y suis resté quatre ans jusqu'à ce que l'on me propose de rejoindre le laboratoire vétérinaire cantonal de Neuchâtel en tant que chef de labo et vétérinaire cantonal adjoint.

Moins d'une année et demie plus tard, le vétérinaire cantonal a pris sa retraite et j'ai été nommé à sa place. A 31 ans, j'étais le plus jeune vétérinaire cantonal de Suisse – une fierté – et je le suis resté plus de 10 ans ! Ma prochaine étape professionnelle a été la fusion du service vétérinaire et du service de la consommation, en 2007, qui a conduit à la création du SCAV (service de la consommation et des affaires vétérinaires), dont je suis devenu le chef de service. Finalement en 2015, en plus de mes autres fonctions, je suis devenu chef de la police du commerce.

Quelle est votre formation?
Après mes écoles obligatoires à Orvin (BE) et Bienne, j'ai suivi les cours du Gymnase français de Bienne avant de rejoindre la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Berne. Je suis devenu vétérinaire en 1987, puis docteur en médecine vétérinaire en 1990.

Quelles sont les tâches/les missions rattachées à votre fonction?
Elles sont nombreuses ! Tout d'abord, je dirige le service et je fais en sorte qu'il fonctionne bien, au niveau du personnel, des finances, de son organisation. Ensuite, dans ma tâche de vétérinaire cantonal, je veille au bien-être des animaux et à leur santé mais aussi à la qualité des denrées alimentaires d'origine animale, comme le lait, les œufs, le miel ou la viande. Je surveille également l'utilisation correcte des médicaments vétérinaires. 

Finalement, je dirige la police du commerce, qui protège les consommatrices et les consommateurs (bonne indication des prix, protection de la jeunesse au niveau de la consommation d'alcool et de tabac, jeu pathologique, etc.) mais aussi les entreprises contre la concurrence déloyale. Pour terminer, j'assure le lien entre le service et mon chef de département, voire le Conseil d'État.

Quels sont vos principaux défis professionnels actuels?
Le remplacement de la vaisselle plastique à usage unique dans les manifestations, la rénovation de la législation sur la police du commerce, la mise à disposition sur internet et sur le Guichet Unique des prestations du service, la digitalisation et la simplification des processus de travail.

Comment se déroule votre journée/votre semaine type?
Aucune journée ni semaine type dans mon travail ! Chaque jour est différent des autres. Il faut s'adapter en permanence, planifier au mieux ses semaines, en sachant qu'il y aura constamment des imprévus et de nouvelles sollicitations. Concrètement : du travail de bureau, de nombreuses séances internes et externes, des déplacements pour les tâches intercantonales et fédérales et, quand cela est possible, du télétravail pour avancer sur les gros dossiers.

Qu'est-ce que vous préférez dans votre travail?
La diversité des tâches, qui « sautent du coq à l'âne » à longueur de journée et de semaine et qui font que le temps passe très vite mais aussi les très nombreux contacts avec des personnes différentes, actives dans des domaines très variés. Également la possibilité de « faire changer les choses » car le travail du service a un impact très fort sur toute la population et sur le commerce dans notre canton.

Un très bon souvenir dans le cadre de votre travail?
Je m'en permets deux ! Tout d'abord, la création du groupe PAM (prévention des accidents par morsures), qui depuis plus de 15 ans apprend aux écoliers et écolières du canton comment se comporter en présence d'un chien connu ou inconnu et éviter ainsi des morsures. Le programme, pourtant facultatif, est suivi chaque année par 95 à 97% des élèves des classes de 3ème, ce qui est un énorme succès ! Le nombre de morsures d'enfants a beaucoup diminué dans notre canton.

Ensuite, un moment très fort a été la première fois que j'ai signé le courrier qui autorisait la Fête des vendanges ! Beaucoup de sentiments m'ont envahi alors : la fierté et le bonheur de donner le feu vert à cette incroyable fête attendue par tous les Neuchâtelois et toutes les Neuchâteloises mais aussi la crainte que la sécurité ou la santé des participants et participantes ne soit pas garanti.

Un lieu que vous aimez particulièrement dans le canton?
La montagne jurassienne ! J'adore ces paysages doux et sauvages où le ressourcement est garanti et la vue souvent magique !

Une citation qui vous inspire?
Une citation de John F. Kennedy: «Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays.» Et une seconde citation du même, qui raisonne très fort actuellement: «L'humanité devra mettre un terme à la guerre ou la guerre mettra un terme à l'humanité».

Quelle personnalité/personne admirez-vous et pourquoi?
Sans hésitation Volodymyr Zelensky! Cet ancien comique est devenu chef de guerre en quelques semaines. En tant que président, il défend son pays, l'Ukraine, comme personne. Avec un courage immense, un charisme fou, un leadership incroyable. Il incarne à lui seul la résistance contre l'envahisseur, au risque de sa vie. Un exemple!

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