Michael Kalbermatten

Chef du service de la géomatique et du registre foncier (SGRF)


Qui êtes-vous?
Michael Kalbermatten, chef du service de la géomatique et du registre foncier (SGRF).

Quel a été votre parcours professionnel?
Suite à mes études à l'EPFL, j'y ai été engagé comme assistant au laboratoire des systèmes d'information géographique (LASIG) pour donner des cours postgrades et pour effectuer des mandats, notamment pour les administrations cantonales romandes.

En 2010, j'ai quitté l'EPFL avec en poche ma thèse de doctorat ès sciences. Durant une année, j'ai été engagé comme post-doctorant au sein de l'institut fédéral WSL (Wald, Schnee une Landschaft) pour y étudier l'évolution des pâturages boisés du Jura.

En 2011, j'ai commencé ma carrière à proprement parlé au service de la géomatique et du registre foncier au sein de l'équipe du SITN (système d'information du territoire neuchâtelois). J'y étais responsable des développements et de l'infrastructure et tout particulièrement du géoportail, outil très largement utilisé par différents milieux professionnels et par les citoyens.

En 2020, j'ai repris la direction du service, suite au départ en retraite de mon prédécesseur.

Quelle est votre formation?
Depuis toujours attiré par le travail des géomaticiens, que l'on peut apercevoir au bord des routes regarder au travers de leurs instruments permettant de mesurer des points, je me suis dirigé vers une formation scientifique en choisissant l'EPFL. J'y ai obtenu un master en sciences et ingénierie de l'environnement en 2004, un cursus qui inclue beaucoup de géomatique. J'ai ensuite réalisé une thèse de doctorat ès sciences (2006-2010), durant laquelle mes travaux avaient pour lieu d'observation un glissement de terrain du Val-de-Travers. C'était le début de mon histoire avec le canton de Neuchâtel ! Quelques années plus tard, en 2018, j'ai obtenu un DAS en administration publique à l'IDHEAP-UNIL.

Quelles sont les tâches/les missions rattachées à votre fonction?
Actuellement, je dirige le service de la géomatique et du registre foncier (SGRF), soit une petite soixantaine de personnes et je supervise la bonne exécution des 4 missions principales du service, à savoir :

  • assurer la tenue du registre foncier ;
  • assurer l'acquisition, la gestion et la mise à jour de la mensuration officielle ;
  • mettre en œuvre l'infrastructure cantonale des données géographiques au travers du SITN (Système d'information du territoire neuchâtelois) ;
  • assurer la tenue d'un cadastre des restrictions de droit public à la propriété foncière (cadastre RDPPF).

Pour moi, un chef de service est avant tout quelqu'un qui est à l'écoute, mais aussi celui qui, in fine, décide. Ce n'est pas toujours facile, il faut savoir dire les choses difficiles à entendre tout en faisant preuve de bienveillance. Pour illustrer cela, j'aime bien le parallèle avec le capitaine d'un bateau : il a des attentes envers son équipage mais il n'est rien sans lui et c'est le dernier à quitter le navire, quoi qu'il arrive.

Quels sont vos principaux défis professionnels actuels?
Il y a d'une part la digitalisation des services de l'État, qui demande un grand effort de numérisation, mais qui est aussi un challenge pour le personnel du service, car passablement de processus et de tâches doivent être réadaptées. D'autre part le service connaît actuellement une série de départs à la retraite. La perte de connaissances en résultant est énorme et il faut tâcher, coûte que coûte, d'en réduire la portée. 

Comment se déroule votre journée/votre semaine type?
Le plus souvent, je commence par faire le tour des bureaux pour saluer mes collègues, cela me permet de prendre de leurs nouvelles et d'être disponible pour eux si nécessaire. Ensuite, ma semaine type se compose de passablement de séances, intra et extra muros, ainsi que de travail administratif, financier et RH. Si mon emploi du temps le permet, j'essaie de prendre le temps de faire un peu de travail technique car j'aime beaucoup cela : c'est un peu mon petit jardin secret.

Qu'est-ce que vous préférez dans votre travail?
Sans aucun doute, travailler avec les gens ! Que ce soit mes collègues du service, le reste du personnel de l'État ou encore nos administré-e-s. Chacun-e a sa manière d'être, de voir les choses et de vouloir faire les choses. Pouvoir mutualiser cela et faire aboutir de beaux projets, avec les autres, a toujours été un énorme gage de satisfaction pour moi.

Un très bon souvenir dans le cadre de votre travail (une rencontre, une réalisation, une réussite)?
Un premier élément est le fait que le canton de Neuchâtel soit souvent cité en exemple lors des réunions intercantonales et fédérales dans les domaines liés au SGRF. Cela est très flatteur pour notre service et me remplit de fierté à l'égard de mes équipes.

Une autre grande satisfaction est la mise en œuvre d'un groupe d'utilisateurs intercantonal et intercommunal pour le développement d'une solution commune de géoportail. C'est un beau et énorme travail de mutualisation, de discussion, de concession et d'achèvement, pour un outil utilisé par un très grand nombre d'utilisateurs au quotidien.

Un lieu que vous aimez particulièrement dans le canton?
Le bord du lac, à Serrières : c'est là que j'arrive à trouver un peu de tranquillité à midi après des matinées un peu trop bousculées au travail. Ce n'est pas un endroit particulièrement époustouflant, mais c'est très tranquille.

Une citation qui vous inspire?
«Le succès consiste à aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme», Winston Churchill.



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