Cheffe de l'office des relations et des conditions de travail (ORCT)
Qui êtes-vous ? Fabienne Cosandier, je suis la cheffe de
l'office des relations et des conditions de travail (ORCT) au sein du
service de l'emploi (SEMP).
Quel a été votre parcours professionnel ? Après mes études, j'ai travaillé durant cinq ans comme éducatrice dans un centre pédagogique, puis durant près de 19 ans au Service de l'action sociale de la Ville de La Chaux-de-Fonds. Dans ce service, j'ai d'abord été assistante sociale, responsable des assistants sociaux, puis durant 3 ans, cheffe d'office et enfin, durant 3 ans et demi, cheffe de service. Je dirige l'ORCT depuis le mois de juin 2017.
Quelle est votre formation ?
J'ai un master en psychologie de l'Université de Genève. J'ai ensuite suivi de nombreuses formations continues, notamment en management et en gestion de projets.
Quelles sont les tâches/les missions rattachées à votre fonction ?
Elles sont nombreuses. Il y a tout d'abord les missions générales liées à la direction du service, pilotage, management, organisation, consultations, préparation de dossiers politiques, etc. En effet, le service de l'emploi fonctionne avec un comité de direction composé de la cheffe de service, son adjoint, la cheffe de l'office du marché du travail et moi-même.
Il y a ensuite les missions de l'office, liées au rôle d'autorité et de garants du cadre du marché du travail, notamment dans l'application de la loi sur l'assurance-chômage (contrôles des demandeurs d'emploi et octroi des préavis RHT), du contrôle de l'obligation d'annoncer les postes vacants et de l'application de la loi sur la location de service et le placement privé.
Nous sommes également organe d'exécution de la loi fédérale sur le travail et, à ce titre, chargés de délivrer les autorisations de travail de nuit et du dimanche, de prévenir les risques psycho-sociaux, d'effectuer des contrôles de santé et sécurité au travail et des analyses de laboratoire liées à l'hygiène au travail.
Et enfin, l'ORCT est également chargé des contrôles en matière de lutte contre le travail au noir, des conditions de travail dans le cadre des mesures d'accompagnement, d'enquêtes en matière de lutte contre les abus aux prestations sociales et de l'application de la loi cantonale sur la prostitution.
Quels sont vos principaux défis professionnels actuels ?
Préserver la protection des travailleurs face à l'évolution rapide des formes de travail est un enjeu important. Nous avons pu voir, pendant la crise de la COVID-19, l'émergence du télétravail de manière plus importante qu'avant. Cela pose des questions liées à l'enregistrement du temps de travail permettant de s'assurer que le temps de pause est respecté, par exemple.
D'autre part, les modes de travail plus souples, comme les livraisons de repas, qui représente une forme de travail « à la carte » pose également la question du respect des heures maximales de travail avec des emplois multiples ou de la manière de considérer le temps d'attente entre deux livraisons.
Dans ces nouveaux modèles, un équilibre est à trouver afin de maintenir un cadre de protection acceptable pour les travailleurs-euses, tout en assouplissant ce qui est trop rigide pour s'adapter à l'évolution de la société. Dans notre office, les enjeux se placent souvent sur le plan fédéral et nécessitent de nombreuses interactions et prises de position sur des sujets divers.
Un autre enjeu également identifié consiste à conduire des équipes qui peuvent s'adapter en permanence au monde en mouvement et faire preuve d'une grande souplesse pour absorber les changements.
Comment se déroule votre journée/votre semaine type ?
Les journées sont très variables et je connais peu de journée « standard ». Mon quotidien est conditionné par les demandes externes, de la Confédération, des entités partenaires et de la direction du service. Mon travail est en interaction permanente, que ce soit avec mes collaborateurs-trices direct-e-s (cadres ou appui), les chef-fe-s de projets, chargé-es de mission de la direction pour les grands projets ou les dossiers politiques, la cheffe de service pour tout ce qui doit être produit pour l'externe, les problèmes de management dans les équipes et le pilotage stratégique de l'office.
Qu'est-ce que vous préférez dans votre travail ?
Les aspects relationnels avec l'ensemble des personnes qui composent l'office et le service. La somme de compétences absolument extraordinaire qui, lorsqu'elles sont utilisées à bon escient, permettent d'avoir un haut niveau de résolution de tous les problèmes. Aborder systématiquement les problématiques à plusieurs personnes.
Un très bon souvenir dans le cadre de votre travail (une rencontre, une réalisation, une réussite)?
La crédibilité et la visibilité de nos missions retrouvées auprès des services partenaires et des entités externes.
Un lieu que vous aimez particulièrement dans le canton ?
Le Mont-Racine. L'étendue de la vue et sa beauté me font toujours me souvenir de l'immensité de l'univers. Cela ramène toujours à une certaine forme d'humilité, indispensable dans une fonction telle que la mienne.
Une citation qui vous inspire ?
«Qui veut faire quelque chose trouve un moyen, qui ne veut rien faire trouve une excuse»
(proverbe arabe, auteur inconnu).
Cette citation me parle parce que je pense que le monde actuel laisse peu de place sur le plan professionnel aux personnes qui perdent le sens de ce qu'elles font et ne veulent pas se mettre en mouvement. Nous devons être exigeants et orientés solutions face à un dossier, un problème ou une question, que ce soit avec nous-mêmes ou avec nos collaborateurs-trices. Nous n'acceptons que très peu les réponses à priori qui disent « c'est impossible ».
Quelle personnalité/personne admirez-vous et pourquoi ?
Nelson Mandela. Pour sa leçon de vie, sa ligne, sa résilience, son combat et son pardon.
