Vivre avec un handicap, une addiction ou en situation de grande précarité

​​​Handicap

L’Office fédéral de la statistique évalue que 20,5% de la population suisse vit avec un handicap au sens de la LHand en 2017. Cela représente environ 1,7 million de personnes. 457’000 d’entre elles (soit 26,9%) souffrent d’une importante limitation fonctionnelle. C’est le cas des personnes vivant en home médicalisé (116’468) ou en institution spécialisée (env. 44’308). En 2017, 24,5% de la population neuchâteloise vivait avec une limitation dans ses activités de la vie quotidienne depuis plus de 6 mois. Sur la population recensée à fin 2019, cela représenterait plus de 43’000 personnes. Pour les personnes entre 15 et 64 ans vivant avec un handicap, 10% connaissent des obstacles dans les activités de base.​

Le SAHA a, notamment, pour missi​on de s'assurer de l'orientation​ adéquate des personnes qui ont besoin des prestations des institutions sociale​s neuchâteloises (institutionnelles ou ambulatoires)​, ou de certaines institutions sises hors canton, lorsque l'offre cantonale ne suffit pas. L'objectif est triple :​​

  • trouver la meilleure place possible en regard des besoins de son ou de sa futur-e bénéficiaire;

  • s'assurer du financement de cette place;

  • documenter cette demande de place de manière à réactualiser la planification des prestations offertes dans le cadre de l'équipement institutionnel.​


​Addiction

Comme le rappelle la Stratégie nationale Addictions, la majorité des personnes consomment des substances psychoactives (qu’elles soient légales ou non) ou des médicaments et pratiquent des jeux d’argent de manière pondérée. La plupart de ces personnes ont un comportement à faible risque et ne constituent un danger ni pour eux-mêmes, ni pour autrui. Certains, par contre, prennent des risques ou perdent le contrôle de leur consommation ou de leur comportement. Concernant les addictions avec substance, on estime que 34,2% des personnes âgées de 15 à 74 ans présentent au moins un comportement à risque (tabac, alcool, cannabis, autres substances illégales).​

L'addiction se caractérise par des comportements compulsifs qui persistent malgré les conséquences graves pour la santé et la vie sociale. C'est un phénomène qui a des composantes à la fois biologiques, psychologiques et sociales. Son apparition est due au type de substance consommée, à des prédispositions individuelles mais aussi à des facteurs sociétaux. C'est un phénomène qui peut toucher tous les membres d'une société, peu importe l'âge, le genre, la classe sociale. Dans le canton, les personnes ayant besoin d'une prestation dans le domaine de l'addiction sont invitées à s'adresser à ​Addiction N​euchâtel.


Grande précarité

Une étude fédérale​ estime qu'en Suisse, 2200 personnes sont sans domicile fixe et que 8000 autres risquent de perdre leur logement. Le sans-abrisme touche principalement les grandes villes et agglomérations, tandis que la menace de perdre son logement est également présente dans les communes ayant une foncti​on de centre dans les zones rurales. La surconsommation, l'endettement et les problèmes de drogue sont souvent avancés co​mme étant à l'origine du sans-abrisme ou du risque de perdre son logement, aux côtés de facteurs sociaux et en​ lien avec la migration. Le SAHA, via le travail de la FADS, lutte contre la marginalisation sociale et le sans-abrisme en permettant aux plus pécarisés d'avoir un toit. ​