Cheffe de l'office de la promotion de la santé et de la prévention
Qui êtes-vous et quelle est votre fonction à l'État de Neuchâtel ?
Je m'appelle Lysiane Ummel Mariani, je suis la cheffe de l'office de la promotion de la santé et de la prévention, au sein du service cantonal de la santé publique.
Depuis quand travaillez-vous pour le canton et quel a été votre parcours avant d'arriver ici ?
Je travaille pour le canton depuis presque 20 ans ! Après des études en géographie, et notamment en géographie de la santé, j'ai obtenu un CAS en santé communautaire. Mon premier emploi a été pour le Canton du Jura, au cours duquel j'ai découvert ce qu'était la santé publique, la promotion de la santé et le service public et à quel point c'était varié et passionnant !
En 2003, j'ai intégré le service de la santé publique du Canton de Neuchâtel, lors de la création du poste de déléguée à la promotion de la santé. Cela m'a donné la chance de contribuer au développement du secteur et nous sommes désormais une équipe de sept personnes. En 2020, un office dédié a été créé que j'ai l'honneur de pouvoir piloter. Dans l'intervalle, j'ai également eu l'opportunité de compléter mon bagage avec un MAS en santé publique et un CAS en gestion publique.
En ce mois de « Septembre, le mois qui bouge » quel sport avez-vous le plus pratiqué dans vos hobbies ?
J'essaie surtout de trouver une activité physique qui me fait plaisir et que je peux intégrer le plus facilement possible dans mon emploi du temps. J'ai notamment la chance d'avoir une magnifique piste cyclable qui m'amène jusqu'au travail et je fais donc mes trajets en vélo, lorsque la météo est de mon côté. Sinon, les balades en forêt sont essentielles à mon équilibre, rien de tel pour se vider la tête.
Un remède ou une recette de grand-mère à nous partager pour rester en bonne santé cet automne ?
Cultiver le plaisir, voir des amis, oser demander de l'aide quand ça ne va pas. C'est une grande force que d'avoir ce courage-là !
Quels sont les prochains défis à venir pour votre service ?
Les défis en matière de promotion de la santé sont nombreux. D'une part, renforcer la compréhension de ce qu'est vraiment la promotion de la santé et de sa force en tant que politique publique. En d'autres mots, qu'il ne s'agit pas de « distribuer des pommes » (pour reprendre un stéréotype bien ancré) ou uniquement d'informer sur des risques, mais d'agir réellement sur l'environnement dans lequel on vit. D'autre part, anticiper les impacts du vieillissement de la population, de la digitalisation, des enjeux environnementaux sur la santé, en veillant à l'égalité des chances. Il y a encore malheureusement d'importantes différences en matière de santé selon le niveau d'éducation et le statut socio-économique.
À côté de votre fonction, vous présidez l'Association suisse des responsables cantonaux pour la promotion de la santé (ARPS). Comparativement aux autres cantons, comment se situe Neuchâtel en matière de promotion de la santé ?
L'association suisse nous permet d'échanger entre cantons, de bénéficier des expériences acquises ailleurs et d'avoir des positions consolidées au niveau national. C'est très précieux ! Neuchâtel n'a pas à rougir de ce qu'il accomplit en promotion de la santé, comparativement à sa taille et et à ses ressources. Je dirais même au contraire ; dans les cantons latins, la promotion de la santé est bien implantée. Cependant, à Neuchâtel comme ailleurs, la promotion de la santé reste malheureusement le parent pauvre de la santé publique en termes de financements, alors que son impact sur la santé de la population est très bien documenté. Le Canton de Neuchâtel vise à renforcer progressivement les moyens attribués à ce domaine.