Restart, le nouveau dispositif neuchâtelois d'accompagnement des jeunes vers une formation professionnelle, se pérennise. Le bilan, après une phase pilote d'une année, a montré que le dispositif fonctionne et répond aux besoins des jeunes de 15 à 25 ans en situation de décrochage. L'évaluation des processus en place, ainsi que les premiers indicateurs, soulignent la pertinence de cette structure qui œuvre pour une insertion durable des jeunes Neuchâtelois-e-s.
Mercredi 1er octobre 2025, la conseillère d'État Crystel Graf, cheffe du Département de la formation et des finances (DFFI), la conseillère d'État Florence Nater, cheffe du Département de l'économie et de la cohésion sociale (DECS) et Frédéric Panza, chef d'office de l'insertion des jeunes (OFIJ) ont dressé un bilan positif du nouveau dispositif Restart et annoncé sa pérennisation. Au travers d'une vidéo, trois jeunes Neuchâtelois-e-s suivi-e-s par Restart depuis 2024 ont partagé leur expérience. Deux d'entre eux étaient présent-e-s à la conférence de presse qui s'est déroulée à Neuchâtel dans les locaux du SEMO (semestre de motivation Mod'emploi), un des partenaires en charge de mesures d'insertion.
Effectif depuis le 1er septembre 2024, Restart est un dispositif interinstitutionnel qui regroupe des spécialistes en insertion des services du DFFI et du DECS. En outre, Restart travaille avec l'ensemble des partenaires responsables de mesures d'insertion des jeunes en formation dans le canton de Neuchâtel. Ce fonctionnement transversal permet une meilleure vision d'ensemble des situations vécues par les jeunes en décrochage et des mesures existantes.
Accessibilité et indicateurs positifs
Restart est devenu la porte d'entrée unique dans le canton pour les jeunes Neuchâtelois-e-s de 15 à 25 ans en situation de décrochage et qui souhaitent (re)construire un projet de formation. Les jeunes concerné-e-s, leur entourage et les partenaires peuvent faire appel à Restart. Cette porte d'entrée unique a pour effet la centralisation des demandes, un atout dans le secteur de l'insertion des jeunes. En effet, elle évite un potentiel « effet tourniquet », soit le passage dans différents services ou entités de l'État, source de découragement pour les jeunes concerné-e-s.
Durant la phase pilote, les services impliqués ont mis en place des solutions pragmatiques pour adapter Restart aux besoins et aux demandes du public cible. En 12 mois, du 1er septembre 2024 au 31 août 2025, 906 demandes sont parvenues au nouveau dispositif d'accompagnement. Parmi ces demandes, 204 jeunes suivi-e-s par Restart ont intégré une formation certifiante et 154 ont retrouvé une solution stable.
Les jeunes au centre du dispositif
La transversalité de Restart a permis de mettre les besoins des jeunes en décrochage au centre du dispositif. Après une évaluation pluridisciplinaire de la situation du ou de la jeune, des mesures de soutien adéquates lui sont proposées et Restart assure un suivi individualisé. En cas de difficultés, d'autres mesures d'insertion sont envisagées par l'équipe de Restart qui coordonne le parcours d'insertion de la jeune ou du jeune en difficulté.
Les conseillères d'État Crystel Graf et Florence Nater ont relevé l'importance et les bénéfices d'une insertion professionnelle durable pour les jeunes. La formation, et en particulier l'obtention d'un titre certifiant, demeure en effet une clé importante dans la sécurisation des parcours des jeunes et l'intégration sur le marché de l'emploi.
