Le Conseil d’État franchit une étape clé pour renforcer les soins infirmiers dans le canton

15.05.2025

L'adoption par le Conseil d'État du deuxième rapport cantonal relatif à la mise en œuvre de l'initiative populaire fédérale « Pour des soins infirmiers forts » constitue une avancée décisive. Cette étape marque l'aboutissement de l'élaboration des mesures cantonales visant à renforcer la formation, l'attractivité et l'exercice de la profession infirmière.

Le Canton de Neuchâtel consolide son engagement pour des soins infirmiers de qualité. Le Conseil d'État a approuvé le 14 mai 2025 le deuxième rapport portant sur la mise en application de l'initiative fédérale pour des soins infirmiers forts. Dans la continuité du ​premier rapport présenté au Grand Conseil au printemps 2024, ce document s'articule autour de trois axes complémentaires.

Le premier axe porte sur l'offensive de formation au sein des Hautes Écoles spécialisées (HES) et des Écoles supérieures (ES). L'objectif du Canton est en effet de former 1'100 nouvelles et nouveaux infirmier-ère-s d'ici 2032, dont 60% en HES et 40% en ES. À cette fin, il entend soutenir la mise en place de différentes mesures ciblées telles que la flexibilisation des parcours de formation, le suivi pédagogique individualisé ou la formation raccourcie pour les étudiant-e-s ES titulaires d'un CFC d'assistant-e en soins et santé communautaire (ASSC).

De leur côté, les institutions de santé (EMS, hôpitaux et organisations de soins à domicile) seront soumises à l'obligation de former des étudiant-e-s ES et HES, ainsi que des apprenti-e-s (ASSC) dès le second semestre de 2025. Pour chaque stagiaire, qu'il ou elle soit en filière ES ou HES, elles bénéficieront d'une contribution de 300 francs par semaine et pourront être soutenues par une équipe de praticien-ne-s formateur-trice-s. Dans le cadre de la formation des apprenti-e-s ASSC, les institutions de soins pourront être accompagnées par le Réseau d'entreprises formatrices neuchâteloises (REN) pour favoriser la mise en place de réseaux d'institutions formatrices dans le domaine santé et permettre aux apprenti-e-s de découvrir plusieurs pans du métier grâce à un système de rotation.

Un soutien financier pour la reconversion ou la réinsertion professionnelle

Le deuxième axe est consacré aux aides financières individuelles en faveur des personnes en reconversion, en réinsertion ou en intégration professionnelle, souhaitant se réorienter dans le domaine des soins infirmiers. Les aides sont assorties de conditions-cadres et de modalités de remboursement.

Dans le troisième axe, le Canton anticipe la future réglementation fédérale avec la mise en place d'un cadre cantonal pour la pratique avancée en soins infirmiers (IPS), en deux temps, avec en premier lieu l'élaboration de la procédure menant à l'autorisation de pratique. Puis, dès l'été 2026, un projet pilote sera déployé afin de définir le rôle des infirmier-ère-s en pratique avancée et tester de nouveaux modèles de coordination des soins.

De nombreux acteurs pour relever les défis de demain

L'élaboration et la mise en œuvre de ces mesures a nécessité une collaboration étroite entre différents services de l'État relevant du Département de la santé, des régions et des sports (DSRS), du Département de la formation, des finances et de la digitalisation (DFFD) et du Département de l'emploi et de la cohésion sociale (DECS). Le Conseil d'État tient également à saluer l'engagement des nombreux partenaires du domaine de la santé et du social impliqués dans ce projet d'envergure. Leur investissement a été – et restera – essentiel pour répondre aux défis du secteur des soins infirmiers et garantir des soins de qualité à la population neuchâteloise.

Plus d'informations sur www.ne.ch/initiative-soinsinfirmiers

Photo : Julien Humbert-Droz / Chancellerie d'État​


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