Depuis 2021, toutes les classes de 11ème année du canton de Neuchâtel ont été sensibilisées à la prévention du suicide. Près de 3'000 élèves ont bénéficié d'ateliers dispensés par l'association STOP SUICIDE. Ce projet a fait l'objet d'une évaluation positive par l'Université de Berne. Il sera donc reconduit.
Proposés systématiquement depuis deux ans dans le canton de Neuchâtel, les ateliers de prévention du suicide, intitulés « S'entraider », destinés aux élèves de 11ème année ont rencontré un vif succès. Alors que cette offre n'était pas obligatoire, toutes les directions ont souhaité inscrire leurs classes. Ce sont ainsi près de 3'000 élèves entre 14 et 15 ans qui ont pu être sensibilisés à cette thématique. Les services scolaires d'aide aux élèves et des directions ont également suivi des modules de formation sur le soutien aux jeunes en crise.
Alors que la pandémie de Covid-19 a mis en lumière les problématiques de souffrance psychique chez les jeunes, l'enquête « Les jeunes neuchâtelois en 2017 : climat scolaire, victimisation et délinquance » avait déjà révélé d'importantes difficultés en matière de harcèlement et de risque suicidaire. Dans ce contexte, le Département des finances et de la santé (DFS) et le Département de la formation, de la digitalisation et des sports (DFDS) ont pu réagir rapidement et mettre en place ce projet d'envergure grâce à l'existence de programmes déjà bien implantés. Il s'agissait d'une part du Programme d'action cantonal portant sur la santé psychique des enfants et des adolescents et, d'autre part, du Programme de prévention en milieu scolaire qui abordait l'éducation numérique et la prévention du harcèlement et qui a été complété par la prévention du risque suicidaire.
Durant les ateliers STOP SUICIDE, des questions très concrètes sont abordées, telles que « Quelles sont les idées reçues sur le suicide ? », « Comment puis-je aider un-e ami-e qui ne va pas bien ? » ou encore « Àqui parler de mes problèmes de manière confidentielle ? ». En plus d'informer sur les ressources d'aide à disposition et d'encourager les jeunes à la bienveillance, ces ateliers offrent un espace de dialogue sécurisant sur les idées suicidaires et la santé mentale.
Une évaluation indépendante menée par l'Université de Berne a par ailleurs démontré un impact positif de ces ateliers sur les élèves : ces derniers ont acquis de meilleures connaissances sur les signaux d'alerte sur le suicide et les ressources d'aide. Ils et elles sont plus enclin-e-s à aller chercher de l'aide et présentent moins de détresse psychologique et d'idées suicidaires. Face à ce constat réjouissant, l'État de Neuchâtel a décidé de reconduire le projet avec l'association STOP SUICIDE.
