Un cas de diphtérie cutanée a été confirmé le 19 août 2022 chez un adolescent au Centre fédéral pour requérants d'asile de Boudry. En collaboration avec le médecin cantonal et le Secrétariat d'État aux migrations (SEM), des mesures de dépistage et de prévention sont mises en œuvre. La diphtérie peut apparaître en cas de baisse de la couverture vaccinale, mais il n'y a pas de risque actuellement pour la population.
Un requérant d'asile du Centre fédéral d'asile de Boudry a présenté des plaies évoquant une diphtérie cutanée, ce qui a nécessité des investigations médicales. Après confirmation de la présence de la toxine diphtérique, le patient a été traité ambulatoirement à l'hôpital (RHNE) et sa situation est stable. Vu d'autres cas survenus en Suisse, le personnel du centre était attentif à diagnostiquer rapidement de telles situations et a informé immédiatement le médecin cantonal.
L'entourage proche a d'emblée été isolé et des tests de dépistage sont en cours d'analyse. Après une séance de coordination entre le médecin cantonal, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et le Secrétariat d'État aux migrations (SEM), des mesures de dépistage vont avoir lieu auprès de toutes les personnes qui auraient pu être en contact proche avec le cas confirmé. D'autres mesures comme une antibiothérapie prophylactique de trois jours et un rappel de vaccination seront également mises en place auprès des requérants d'asile et du personnel du centre.
Mis à part des épidémies dans les années 1930, la diphtérie n'était pas réapparue en Suisse grâce à une couverture vaccinale élevée : dans le Canton de Neuchâtel, plus de 95 % de la population a reçu au moins cinq doses de vaccin DiTe. La population résidente est donc protégée et cette situation ne la met pas en danger.
La diphtérie est une maladie à déclaration obligatoire et fait l'objet d'une surveillance étroite par les autorités sanitaires. Plusieurs cas ont été détectés dernièrement dans des centres d'asile des cantons de Berne et de Thurgovie. La vaccination s'est affaiblie dans les pays en guerre. Les autorités sanitaires et le SEM portent une attention particulière à ces catégories de personnes.
