Après quatre mois de guerre et un conflit qui s'éternise, le canton renforce la recherche d'appartements pour trouver des hébergements plus pérennes aux personnes réfugiées et pour décharger leurs familles d'accueil. Durant l'été, les cours de français se poursuivent et les villes de La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel ont mis sur pied des activités de loisirs, notamment pour la jeunesse.
De nombreuses familles neuchâteloises ont répondu présentes pour accueillir chez elles les personnes qui ont fui le conflit ukrainien. Actuellement, le canton de Neuchâtel héberge plus de 1000 bénéficiaires du statut S dont les trois quarts sont logé-e-s chez des privé-e-s. C'est un magnifique élan de solidarité dont a fait preuve notre population face à l'urgence. Cet effort a permis d'éviter de surcharger les centres d'hébergement collectif et de recourir aux abris de protection civile.
Aujourd'hui, plus de quatre mois après le début de la guerre et avec un conflit qui semble s'inscrire dans la durée, le service des migrations (SMIG), en collaboration avec les communes notamment, fait tout son possible pour trouver des solutions d'hébergement plus pérennes pour les personnes réfugiées. Il recherche donc activement des appartements afin de pouvoir décharger les familles d'accueil et transférer les familles ukrainiennes dans leurs propres logements. Le canton affiche en effet sa volonté de considérer l'hébergement en centre collectif comme une solution d'urgence, limitée dans le temps. Par ailleurs, les efforts se poursuivent pour loger les familles ukrainiennes aussi proche que possible de leur famille d'accueil et éviter au mieux les changements d'école pour leurs enfants.
Cela n'est pas chose aisée dans un contexte où le taux de vacance des appartements dans le canton est de l'ordre de 2,4% selon l'Office fédéral de la statistique, même s'il varie beaucoup d'une région à l'autre (1.53 % pour la région du Littoral contre 4.27% pour la région des Montagnes). À cela s'ajoutent des normes de loyers restrictives pratiquées dans le domaine de l'asile et une pénurie particulièrement marquée pour les petits logements (studios notamment). Pour toutes ces raisons, il sera probablement nécessaire de regrouper parfois deux couples ou mamans seules avec enfant(s) dans un même appartement et de faire déménager bon nombre de personnes d'une région du canton à une autre.
Des activités prévues durant la pause estivale
Les deux grandes villes du canton ont mis sur pied des activités estivales pour les jeunes et les enfants auxquelles les familles ukrainiennes ont évidemment accès. Pour La Chaux-de-Fonds, les informations utiles à ce sujet se trouvent sur le site www.chaux-de-fonds.ch/ukraine (rubrique « loisirs »). À Neuchâtel, un vaste programme d'animations décentralisées sera proposé par le Centre de loisirs aux enfants et aux jeunes durant les vacances scolaires. Les informations utiles se trouvent sur les sites www.neuchatelville.ch/participer/integration/info-ukraine et www.cdlneuchatel.ch. Plusieurs autres communes ont également créé une page spécifique « Ukraine » avec des informations utiles. Les différents liens se trouvent sur la page d'accueil du site www.ne.ch/Ukraine.
Par ailleurs, les cours de français pour personnes bénéficiaires d'un statut S se poursuivent durant l'été et proposent, dans la mesure du possible, un service de garde d'enfants. Les inscriptions à ces cours peuvent se faire au service de la cohésion multiculturelle (voir sur www.ne.ch/Ukraine, page accueil et intégration).
Anticiper la rentrée scolaire
En accord avec les recommandations de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP), tout est mis en œuvre dans le canton de Neuchâtel, par le service de l'enseignement obligatoire et les centres scolaires, pour intégrer les élèves en provenance d'Ukraine dans les meilleures conditions possibles. La priorité est mise sur une intégration rapide dans les structures scolaires ordinaires et sur l'apprentissage de la langue d'accueil.
Depuis le début du conflit et pour la rentrée scolaire 2022-2023, des solutions ont été mises en place pour offrir un accueil adapté aux élèves en provenance d'Ukraine, en fonction de leur âge et de leurs compétences. Les enfants sont intégré-e-s dans le centre scolaire de la commune de leur domicile et doivent être inscrits auprès de son secrétariat. Ils y bénéficient d'un soutien langagier et pédagogique et peuvent, selon les cas, intégrer, dans un premier temps, une classe d'accueil.
Toutes les informations utiles au sujet de la scolarisation se trouvent sur le site www.ne.ch/ukraine (rubrique « scolarité et formation »).