En automne 2016, le service de l’emploi initiait une réforme d’envergure pour mettre en œuvre la nouvelle stratégie d’intégration professionnelle validée par le Grand Conseil. Des partenariats étroits ont été établis avec les employeurs du canton et l’accompagnement des demandeurs d’emploi a été repensé. Ces évolutions ont permis de tirer profit d’une conjoncture économique favorable: le chômage a reculé de manière spectaculaire et une dynamique positive s’est instaurée.
La nouvelle stratégie d’intégration professionnelle validée en 2016 poursuit un objectif clair: connecter les compétences des demandeurs d’emploi aux besoins des employeurs de notre canton. En première ligne pour relever ce défi, le service de l’emploi a mené une importante réforme, visant à recentrer ses prestations sur les besoins de ses deux principaux clients, les employeurs et les demandeurs d’emploi. Moins de deux ans plus tard, d’importants progrès ont été accomplis et les résultats sont excellents.
Un accompagnement personnalisé
Se fondant sur l’évaluation des besoins des employeurs, le service de l’emploi a élaboré une nouvelle stratégie de mesures du marché du travail, dans l’objectif de développer les compétences des demandeurs d’emploi par des formations ciblées. Cette nouvelle approche, encore en cours de déploiement, vise à mettre en œuvre des prestations de formation en connexion étroite avec l’évolution rapide des besoins d’un marché du travail cantonal en constante mutation et très exigeant en matière de compétences.
Parallèlement, l’accompagnement des demandeurs d’emploi a été totalement repensé. Des processus de suivi harmonisés permettent une évaluation plus fine des compétences et des potentiels de développement des demandeurs d’emploi. En regard de la situation du marché, ces éléments permettent de poser rapidement une stratégie de retour à l’emploi et d’identifier les éventuels besoins de renforcement de l’employabilité.
Des résultats encourageants et une volonté d’aller plus loin
Dans un contexte de bonne conjoncture économique et grâce aux partenariats constructifs établis avec les employeurs du canton, le taux de chômage a chuté de manière importante, retrouvant des valeurs que le canton n’avait plus connues depuis plus de dix ans. Alors qu’il culminait encore à 6,4% en 2016, le taux s’établit à 3,5% à la fin du mois d’avril 2019. Cette baisse, de loin la plus importante mesurée en Suisse, a permis au canton de rejoindre la moyenne romande et de normaliser ainsi sa situation. Ces premiers résultats démontrent que la réforme du service de l’emploi et les premières étapes de mise en œuvre de la nouvelle stratégie d’intégration professionnelle portent leurs fruits. La création d’emplois a profité en priorité aux citoyennes et citoyens neuchâtelois.
Sur cette base solide, la mise en œuvre de la nouvelle stratégie se poursuit désormais avec l’intégration progressive d’autres secteurs partenaires. Ainsi, tous les services sociaux régionaux expérimentent depuis le mois de mars 2019 l’accompagnement coordonné avec le service de l’emploi des personnes inscrites à l’aide sociale et appelées à réintégrer le marché de l’emploi. Les services en charge de l’asile, l’office de l’assurance-invalidité et le service pénitentiaire appliqueront progressivement cette nouvelle stratégie d’ici à la fin de l’année 2019. Le Conseil d’État se réjouit de cette dynamique positive et des premiers résultats tangibles des réformes menées, qui participent activement à la restauration d’un marché de l’emploi équilibré dans notre canton.
