​Journée annuelle du réseau de lutte contre la violence dans le couple

Violence conjugale: les enfants exposés

03.06.2014

Pour la troisième année consécutive, l'Office de la politique familiale et de l'égalité du canton de Neuchâtel organise jeudi 5 juin 2014 une journée de réflexion autour de la lutte contre la violence conjugale. Après les auteur-e-s de violence en 2012, la violence conjugale dans le contexte de la migration en 2013, l'édition 2014 aborde la question des enfants exposés à la violence de leurs parents. Qu'ils soient personnellement victimes, comme l'un de leurs parents de la violence de l'autre parent, ou simples témoins, les enfants sont désormais considérés comme des victimes directes de la violence conjugale. Cette journée sera ouverte par la conseillère d'Etat, Mme Monika Maire-Hefti, cheffe du Département de l'éducation et de la famille (DEF).

Longtemps, l'impact de la violence conjugale sur les enfants a été sous-estimé. Les dernières recherches ont amené les services d'intervention à s'intéresser de plus en plus aux traumatismes qui affectent ces enfants. Des traumatismes pas toujours clairement identifiés en raison du cloisonnement de la prise en charge. L'ONU estime que, dans le monde, 10 à 30% de tous les enfants et adolescents vivent des épisodes de violence conjugale de leurs parents durant leur enfance. Lors d'interventions policières, les enfants sont présents dans plus de la moitié des cas, mais ces enfants passent très souvent "inaperçus". Or, les séquelles traumatiques sont importantes: perte de sécurité émotionnelle, déchirements entre père et mère, dépressions,  reproduction des comportements violents ou de victimes lorsqu'ils deviennent adultes, etc.

Plus de 160 acteurs et actrices du réseau de lutte contre la violence conjugale, du monde médical, de l'éducation ou de la protection de l'enfant seront présents jeudi 5 juin 2014 à Hôpital neuchâtelois, site de Pourtalès. Des experts du domaine partageront leurs expériences et connaissances, notamment Mme Marie-Claude Hofner, médecin associée à l'Unité de Médecine des Violences du CHUV, M. Michael Renk, médecin chef du département de la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent du centre neuchâtelois de psychiatrie (CNPea) et M. Franck Voindrot, Infirmier en santé mentale aux Hôpitaux du Léman (Thonon-les-Bains).