Le soleil et la chaleur mettent la santé à rude épreuve. Ils altèrent les compétences, augmentent le risque d’accident, peuvent provoquer des épuisements ou aggraver des maladies préexistantes. Afin de prévenir les risques, il est de la responsabilité de l’employeur et de l’employeuse de planifier et de mettre en place suffisamment tôt des mesures de protection. Ces mesures peuvent être d’ordre techniques, organisationnelles et personnelles. Il convient également de les communiquer clairement aux collaborateurs-trices en les décrivant concrètement.
Mesures concrètes pour le travail en extérieur
Des
précautions particulières doivent être prises pour les personnes œuvrant à l’extérieur, sur les chantiers notamment, et effectuant des travaux de forte intensité physique. L’employeur-euse est par exemple tenu de mettre à disposition de l’eau potable, décaler les horaires de travail ou limiter le temps de travail, planifier les travaux les plus pénibles tôt dans la matinée, mettre à disposition des mesures de protection efficaces (tentes, couvre-chefs, crème solaire et lunettes de soleil), et organiser davantage de pauses à l’ombre.
Mesures concrètes pour le travail en intérieur
Les employé-e-s de bureau sont aussi concernés par les risques estivaux.
Quelques mesures simples sont à mettre en place afin de réduire les effets néfastes de la chaleur au travail ; installer des stores aux fenêtres exposées, mettre des ventilateurs à disposition, ouvrir si possible les fenêtres pendant la nuit ou au plus tard en début de matinée et mettre à disposition des points d’eau potable.
Il est important de porter une attention particulière aux personnes vulnérables, à savoir les personnes enceintes, âgées ou avec des antécédents médicaux.
Périodes de canicule et degrés d’alerte
Depuis juin 2021, MétéoSuisse se base sur la température moyenne journalière (moyenne des températures diurnes et nocturnes) pour émettre une alerte canicule. Quatre niveaux de danger ont été définis et
des alertes sont émises pour des degrés de danger 2, 3 et 4. Selon le niveau d’alerte, les mesures de protection doivent être adaptées.
La température de l’air sec n’est pas le seul facteur de risque aggravant, il convient donc de prendre en compte aussi l’humidité, le rayonnement solaire, la vitesse du vent et les conditions spécifiques dans lesquelles les personnes travaillent (équipement, environnement et activités).
Le service de l'emploi se tient à disposition pour conseiller les employeurs et employeuses et examiner les dérogations de l'application de la loi sur le travail, notamment en termes de décalage des horaires, et peut effectuer des contrôles pour s'assurer de l'application de toutes les mesures.
