Le conseiller d'Etat Thierry Grosjean, chef du Département de l'économie (DEC), a présenté ce 22 janvier 2012 plusieurs indicateurs en lien avec le dynamisme économique du canton de Neuchâtel. Après une année 2012 qui a vu la barre des 90.000 emplois dépassée, la création d'entreprises progresser de 12,8% et le PIB croître de 2,5% (selon les dernières estimations de l'institut Créa), il était important de prendre du recul afin d'évaluer la force des différents secteurs qui composent le tissu économique neuchâtelois. A l'heure où le canton de Neuchâtel a amélioré sa compétitivité par une réforme fiscale ambitieuse, certains effets peuvent déjà se faire sentir en matière d'attractivité et d'amélioration des conditions-cadres. Le chef du DEC a rappelé l'importance de ces dernières, qui permettent d'attirer, mais surtout de soutenir le développement des entreprises existantes.
C'est dans les locaux de la société FKG Dentaire SA à La Chaux-de-Fonds, et en présence du propriétaire et directeur de l’entreprise, lauréate du Prix de l'entreprise Swiss Venture Club de Suisse romande en 2012, que le conseiller d'Etat Thierry Grosjean, chef du DEC a dressé un état de situation de l'économie cantonale, tout en évoquant les perspectives à venir. A cette occasion, le chef du DEC a rappelé qu'en un an, le canton de Neuchâtel a assisté à une augmentation de 2.700 emplois pour dépasser - comme au printemps 2008 -, le seuil des 90.000 emplois. Les emplois dans le secteur secondaire ont progressé de 5,1%. L'horlogerie, le med-tech et la pharma constituent les branches ayant majoritairement recruté. Ces deux industries, soutenues par la bonne santé de la construction, stimulent également le produit intérieur brut cantonal (PIB) qui devrait atteindre + 2,5% en 2012 pour s'établir à 11,25 milliards de francs selon l'institut Créa.
Le canton de Neuchâtel est donc une région en pleine croissance en comparaison du PIB suisse (+1% en 2012).
Une sensibilité aux aléas conjoncturels
Avec près de 63.000 francs par habitant, le canton de Neuchâtel compte le plus important nombre d'exportations "par tête" de Suisse. Dans une région frontalière, ouverte sur le monde, ces chiffres démontrent que le lien entre la marche des affaires dans l'industrie d'exportations et la situation générale sur le marché de l'emploi de notre canton est très étroit.
Le chef du DEC a expliqué que le haut taux de chômage cantonal actuel s'explique en partie par l'hypersensibilité de notre tissu industriel aux aléas conjoncturels. Bien que 4.000 personnes aient retrouvé un emploi en 2012 dans le canton, le paradoxe entre la création d'emplois et la hausse du taux de chômage simultanée révèle surtout une inadéquation entre l'offre et la demande sur le marché de l'emploi cantonal. Ce qui conduit à l'émergence d'un nombre élevé de transfrontaliers et de travailleurs de cantons
voisins, puisque le bassin de compétences ne s’arrête pas aux frontières institutionnelles. Des mesures ont déjà été mises en place dans le cadre de la réorganisation du dispositif de prise en charge des demandeurs d'emplois. D'autres mesures sont en cours d'élaboration, devant permettre d'agir à court terme pour sensibiliser les entreprises à ce problème et d'amener des réponses sur le long terme quant aux formations professionnelles à proposer en lien avec les besoins de l'économie.
L'esprit d'entreprise, un facteur de croissance
Avec +12,8% d'entreprises créées en 2012, le canton de Neuchâtel fait partie des cantons les plus dynamiques de Suisse, allant ainsi à contre-courant de la tendance nationale (-0,75%). Cette situation s'explique par trois facteurs principaux. D’une part, l’innovation et l’esprit d’entreprise, caractéristiques de la créativité des sociétés neuchâteloises, démontrent la bonne santé économique du canton. Les acteurs-clés consolident et créent aussi de nouvelles structures, reflétant une position concurrentielle des entreprises-clés sur leur marché respectif (principalement dans l’industrie l’horlogerie, le medtech et le pharma), D’autre part, force est de constater que la compétitivité de la place économique neuchâteloise se renforce par la nouvelle fiscalité des entreprises, réforme qui place notre canton parmi les régions les plus attractives d'Europe (avec charge fiscale moyenne de 15.61%). Enfin, nous constatons la création de sociétés par des ressortissants de la communauté européenne souhaitant lancer leur propre affaire.
Enjeux et perspectives du développement économique
Le conseiller d'Etat Thierry Grosjean a souligné que le succès du développement économique durable du canton de Neuchâtel repose sur trois piliers essentiels à renforcer qui sont l'amélioration des conditions-cadres (légales, foncières avec la concrétisation des pôles de développement économique et immobilières), l'appui aux entreprises établies et aux instituts de recherche par un soutien à l'innovation et des partenariats renforcés, ainsi qu’une communication et une valorisation de l'attractivité de notre tissu économique.
Dans un contexte économique international difficile, le dynamisme et l’adaptation des acteurs économiques a permis jusqu’alors de se réinventer. Avec l’ouverture de Microcity en 2013 et la concrétisation d’un campus dédié à l’innovation en plus du CSEM et de Neode, la collaboration entre la recherche appliquée et les entreprises sera renforcée.
Sous l’angle de l’économie, le canton de Neuchâtel voit ainsi l'avenir avec confiance, vigilance et optimisme.
