​Les mesures contre la chrysomèle du maïs montrent leur efficacité dans le canton de Neuchâtel

08.11.2024


Les mesures biologiques mises en place pour lutter contre la chrysomèle des racines du maïs dans le canton de Neuchâtel ont prouvé leur efficacité. Aucune capture de chrysomèle n'a été recensée cette année grâce à la bonne implication des agricultrices et des agriculteurs neuchâtelois.

Cette année, grâce à la bonne implication des agricultrices et des agriculteurs neuchâtelois, aucune capture de chrysomèle n'a été recensée dans le maïs sur le canton. Rappelons que la chrysomèle des racines du maïs est un coléoptère dont les larves dévorent les racines des plantes de maïs, tandis que les adultes se nourrissent des barbes (soies de l'épi) et des feuilles. Cet insecte s'attaque principalement au maïs et peut occasionner de grands dégâts dans les régions de monoculture, comme en France, en Allemagne ou aux États-Unis.

La rotation des cultures, largement pratiquée en Suisse, demeure la meilleure mesure préventive pour empêcher l'établissement de ce nuisible sur notre territoire. Bien que des mesures similaires aient été mises en place dans toute la Suisse, des chrysomèles ont été capturées dans la commune de Renan située dans le Jura bernois.

Lorsqu'un individu est capturé, une obligation de rotation des cultures s'établit sur un périmètre de 10 km. Ainsi, conformément aux directives de la Confédération visant à limiter les dégâts liés à la chrysomèle, les agricultrices et les agriculteurs des communes formant la zone délimitée du canton de Neuchâtel pour 2025 sont Lignières, Enges, Val-de-Ruz et Neuchâtel. La zone délimitée est définie par les frontières communales, sauf pour Val-de-Ruz, où elle couvre tout le territoire communal à l'est de l'autoroute A20, et pour Neuchâtel, où elle s'étend sur le territoire communal du cadastre de Valangin à l'est de l'autoroute A20.

Rotation des cultures
La rotation des cultures est une pratique agricole largement appliquée en Suisse, y compris dans le canton de Neuchâtel. Cette méthode consiste à mettre en place une succession de cultures dans le but de lutter contre certaines maladies, limiter la prolifération de ravageurs et réduire la présence de mauvaises herbes, tout en limitant les intrants phytosanitaires. Dans le cas d'un foyer de la chrysomèle des racines du maïs, il n'est pas possible de cultiver du maïs deux années de suite sur une même parcelle sous risque de favoriser le développement de ce coléoptère.

La chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica virgifera virgifera)
La chrysomèle des racines du maïs est originaire des États-Unis et connu depuis le XIXe siècle. Elle a été introduite en Europe dans les années 1990. En 2000, les premiers coléoptères ont été observés dans un aéroport au Tessin. Suite à cela, sur mandat de la Confédération, les services phytosanitaires de tous les cantons procèdent depuis 2003 à une surveillance du territoire par piégeage afin de détecter la présence de la chrysomèle des racines du maïs. Un quadrillage a été défini sur l'ensemble du territoire suisse dans le but de garantir une surveillance précise du pays. Depuis 2017, l'insecte se développe principalement dans le Nord et l'Ouest de la Suisse. 

=> Informations supplémentaires au niveau national via le site Agroscope.

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