Dans la continuité de plusieurs études et rapports démontrant que les jeunes ont particulièrement souffert de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et des mesures de prévention, le Conseil d’État a décidé la mise en place d’un « dialogue jeunesse ». Cette démarche a pour but d’établir un dialogue entre les jeunes et les autorités et de permettre aux jeunes neuchâtelois-es de participer à la recherche de solutions permettant d’améliorer leur bien-être. Après avoir collecté cet été des informations sur les jeunes par le biais d’un questionnaire en ligne, le dialogue jeunesse revient pour une seconde étape : une rencontre entre les jeunes et les conseiller-ère-s d’État afin de formuler des propositions concrètes.
Un questionnaire mettant en lumière difficultés et ressourcesEntre mi-juillet et mi-septembre, ce sont près de 2000 jeunes de 13 à 25 ans issu-e-s de toutes les régions du canton qui ont participé à cette enquête en ligne. Ils et elles ont fait part de leur vécu de la crise, de leurs besoins et de leurs idées pour améliorer le quotidien des jeunes du canton.
Parmi les répondant-e-s, 57% des jeunes hommes et 80% des jeunes femmes estiment avoir traversé des moments difficiles depuis le début de la pandémie en faisant l’expérience de troubles tels que de l’anxiété, de la solitude, de l’inquiétude pour les proches, des difficultés familiales, scolaires ou au travail ou encore, des problèmes d’argent. Lorsque ces jeunes, confronté-e-s à des difficultés, font appel à du soutien, c’est le plus souvent auprès de membres de leur famille (50.4%) et de leurs ami-e-s (39.6%). Il semble que les jeunes soient également eux-mêmes des ressources précieuses pour leur entourage. En effet, les répondant-e-s sont 64.5% à déclarer avoir apporté de l’aide à une personne de leur entourage en lien avec la pandémie (par exemple : faire les courses pour une personne âgée, rassurer quelqu’un qui a peur, etc.).
Une volonté d’être davantage pris en considération
Lorsqu’ils et elles s’expriment sur leurs idées ou solutions pour améliorer le quotidien des jeunes du canton, 37% des répondant-e-s souhaitent un retour à la normale et la fin des restrictions liées au Covid-19. 23% mentionnent des aménagements ou activités pour les jeunes et 16% évoquent le fait d’être davantage pris-e-s au sérieux, d’être entendu-e-s. Le « dialogue jeunesse » offre une première solution à ce constat : les jeunes sont invité-e-s à formuler ensemble des propositions pour améliorer leur bien-être.
Une rencontre le 28 novembre 2021Le 28 novembre prochain, les jeunes neuchâtelois-es seront invité-e-s au Château de Neuchâtel pour poursuivre la démarche. La conseillère d’État Crystel Graf, en charge notamment de la formation, et le conseiller d’État Laurent Kurth, en charge, entre autres, de la santé échangeront avec des jeunes du canton. En se basant sur les résultats du questionnaire, les participant-e-s
pourront formuler en petits groupes des propositions concrètes pour améliorer le bien-être des jeunes neuchâtelois-es. Parmi ces propositions, celles qui seront les plus largement partagées par d'autres jeunes, pour autant qu'elles soient réalisables, seront mises en œuvre.
Afin de favoriser une participation plurielle, certain-e-s jeunes ont vu (ou verront) la possibilité d’effectuer une autre démarche en parallèle : dans certains quartiers ou certains centres d’animation, les jeunes ont pu (ou pourront) notamment s’exprimer sur les résultats du questionnaire, ou encore, formuler et prioriser des propositions. Cette démarche est rendue possible grâce à l’engagement essentiel de partenaires de terrain
Programme de « Dialogue jeunesse : la rencontre » (28 novembre 2021, au Château de Neuchâtel)
11h30 Accueil et présentation des résultats du questionnaire
12h00-12h45 Échange entre les jeunes et le conseiller d'État Laurent Kurth
13h30-16h00 En petits groupes, formulation des propositions
16h00-17h30 Présentation des propositions, en présence de la conseillère d'État Crystel Graf
18h00 Fin de la rencontre
