Pôle de développement économique Littoral Est : traitement des oppositions

06.09.2021

Le pôle de développement économique Littoral Est a été mis à l’enquête publique du 18 juin 2021 au 19 juillet 2021. Durant ce délai, 199 oppositions, dont 186 identiques, ont été déposées à l’encontre du projet élaboré conjointement par la commune de La Tène et le canton. Le Conseil d’État va accorder toute l’attention nécessaire au respect de la procédure et aux arguments des opposants.

En 2010 déjà, les premières réflexions relatives à la localisation du 3e pôle de développement économique cantonal ont débuté. Depuis 2011, le pôle de développement économique Littoral Est est inscrit au plan directeur cantonal et validé par le Conseil fédéral. Lors de la révision de celui-ci en 2018, il a été reconduit et n’a pas soulevé d’objections, notamment politiques, lors de la consultation.

Suite à la révision de la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT), la stratégie de développement territorial a été redéfinie par le canton dans le plan directeur, ceci en collaboration avec les communes pour aboutir à une concentration de l’urbanisation dans des pôles. Cela permettra de réduire la zone à bâtir (retour en zone agricole) de 78 ha d’ici 2030, dont 45 ha de très bonnes terres agricoles, les surfaces d’assolement (SDA). Le canton de Neuchâtel a en effet son rôle à jouer dans la préservation des terres agricoles, la Confédération lui ayant attribué un contingent de 6'700 ha de SDA à protéger. Le Canton a su préserver une surface complémentaire de 500 ha et compte quelque 7'200 ha de SDA, les 23 hectares impactés par le pôle étant compensés par les réductions de la zone à bâtir.

Outre l’orientation de l’urbanisation dans les pôles et l’arrêt du mitage du territoire, le plan directeur vise également à améliorer l’attractivité résidentielle. Afin d’inverser la décroissance démographique observée ces dernières années, la politique des pôles permet d’offrir aux habitants et aux entreprises des possibilités d’habitat et de développement dans des secteurs stratégiques, proches des réseaux de transports publics favorisant ainsi le report modal. Elle accompagne la création d’emplois et en favorise les retombées sur l’économie présentielle, soit les commerces et les services de proximité en raison de la mixité fonctionnelle et sociale des pôles.

Si le pôle Littoral Est constitue un pan de cette stratégie, la réhabilitation des friches industrielles soutenue par l’État et les Communes a d’ores et déjà permis la régénération de 27 ha, préservant d’autant les terres agricoles. Parmi ces friches, plusieurs ont été mises à disposition du tissu économique, comme par exemple l’anciennne Usine Voumard (Hauterive), l’ancien site de production de la Jowa (St-Blaise), l’ancien bâtiment de l’Express (Neuchâtel), l’ancien site de production Energizer (La Chaux-de-Fonds), etc. Auparavant, les friches ferroviaires des deux grandes villes ont fait l’objet de planifications et réalisations.

À l’heure de traiter les oppositions à ce projet, le Conseil d’État va accorder toute l’attention nécessaire au respect de la procédure et aux arguments des opposants. Les préoccupations environnementales ou relatives à la consommation de terres agricoles nécessitent un traitement circonstancié et à la hauteur des enjeux y relatifs. Il convient en ce sens d’y consacrer le temps et l’énergie nécessaires.