Comptes 2020 définitifs: confirmation du résultat équilibré

27.04.2021

Le rapport de gestion financière de l’exercice 2020 après audit que vient d’adopter le Conseil d’État confirme les chiffres provisoires publiés en mars 2021. L’exercice 2020 a été fortement impacté par la crise sanitaire avec des écarts significatifs de presque 100 millions de francs de charges. Des revenus extraordinaires et ponctuels d’environ 80 millions de francs permettent néanmoins de terminer avec un excédent de revenus de 0,8 million de francs. L’objectif d’un retour à l’équilibre en fin de législature est atteint sans solliciter la réserve de politique conjoncturelle, mais la prudence reste de mise face à des prévisions fortement déficitaires dès 2022.

Les chiffres provisoires publiés en mars 2021 sont confirmés. Ainsi, le compte de résultats de l’État enregistre un excédent de revenus de 0,8 million de francs, contre un bénéfice budgété de 5,4 millions de francs. Il s’agit d’une amélioration de 12,2 millions par rapport à l’exercice 2019, ce qui concrétise l’objectif du Conseil d’État d’un retour à l’équilibre à la fin de la législature.

Les comptes 2020 sont marqués par la pandémie de la COVID-19, dont l’impact financier est estimé à 97,6 millions de francs (hors fiscalité), comprenant 87,8 millions de provisions. Malgré les effets extraordinaires de la pandémie, le compte de résultats est équilibré grâce à des éléments ponctuels qui viennent compenser les effets de la crise sanitaire. La part au bénéfice de la Banque nationale suisse a notamment été plus élevée que prévu (+41,4 millions de francs) et la part cantonale à l’impôt fédéral direct dépasse le montant budgété de 26,1 millions de francs pour des motifs essentiellement techniques.

Les recettes fiscales de l’exercice 2020 ont été inférieures au budget de 34,4 millions de francs, principalement en raison de la baisse du produit de l’impôt des personnes morales (-32,3 millions). Des revenus 2019 supérieurs aux attentes influencent encore positivement l’impôt 2020 des personnes physiques (+15,5 millions), amélioration compensée par un résultat nettement inférieur aux prévisions des impôts liés à l’immobilier (impôt sur les gains immobiliers et droits de mutations, en retrait ensemble de 15,3 millions de francs).

Investissements réduits
Les investissements nets s’élèvent à 51,9 millions de francs. Déduction faite de l’écart statistique, ils sont inférieurs de 22,3 millions aux montants prévus, et de 10,6 millions au montant autorisé par la limite d’autofinancement, quelques projets ayant été retardés ou reportés malgré l’engagement du Conseil d’État pour maintenir l’activité d’investissement pendant la période de crise sanitaire. À noter la prise de participations auprès de sociétés électriques (13,3 millions de francs), concrétisée via le patrimoine financier, et qui s’ajoute aux montants précités.

Recherche d’équilibres entre solidité des finances et soutiens nécessaires
Dans le contexte particulier lié à la crise sanitaire et économique, ces résultats qui concrétisent l’objectif d’un retour dans les chiffres noirs sans solliciter la réserve de politique conjoncturelle, et avec une allocation de plus de 6 millions de francs à la réserve de lissage des revenus fiscaux, sont satisfaisants. Dans un contexte qui restera difficile pour une grande partie des citoyennes et des citoyens et vu les projections négatives qui caractérisent actuellement les exercices 2022 – 2025, la recherche des justes équilibres entre la nécessité de finances solides et le rôle attendu de l’État en soutien au tissu économique et à la cohésion sociale du canton constituera l’un des défis de taille du début de la législature à venir.