Sondage «Mon canton, ma sécurité» : sentiment de sécurité physique et numérique

03.02.2020

Réalisée par l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne entre mai et juin 2019, cette étude montre que le sentiment de sécurité dans le canton de Neuchâtel est haut, voire très haut et qu’un renversement des inquiétudes est perceptible entre les problèmes de sécurité dans l’espace physique et sur Internet. La confiance dans la police est très forte. Neuf personnes sur dix se disent satisfaites de la sécurité dans le canton.

Le sentiment de sécurité dans le canton de Neuchâtel est élevé, voire très élevé pour tous les types de comportements évalués. La conduite dangereuse des véhicules est la situation anxiogène la plus souvent mentionnée par les Neuchâtelois-es et inquiète 24% des répondant-e-s, suivie par le vol de vélos (22%) et le cambriolage au domicile (18%). On note également que ces situations sont globalement légèrement plus anxiogènes en milieu urbain que rural. Certaines situations sont craintes de façon très différentes selon le genre et l’âge, par exemple les jeunes de 16-24 ans sont deux fois plus nombreux (11%) à craindre les agressions à caractère sexuel (moyenne 5%) et à contrario, ils sont deux fois moins nombreux (6%) à craindre les escroqueries (moyenne 14%). Pour cette dernière infraction, c’est les plus de 65 ans qui sont le plus inquiets (20%).

Sans surprise, on note que les espaces publics sont perçus comme nettement plus anxiogènes de nuit que de jour et inquiètent aussi nettement plus les femmes que les hommes. Deux types d’espaces publics ressortent de notre enquête : 43% des Neuchâteloises (30% hommes) disent ne pas se sentir en sécurité dans les gares de nuit ; dans les transports en commun de nuit ces chiffres sont respectivement de 29% et 18%. Entretenir de bonnes relations avec les voisins, avoir son téléphone mobile sur soi et bénéficier d’un bon aménagement de l’espace public sont décrits comme étant plus importants pour se sentir en sécurité que les passages réguliers de la police.

Inquiétudes sur Internet et victimisation.
Plus d’une personne sur deux craint de se faire voler sur Internet, soit par l’usage d’une carte bancaire, soit par une escroquerie en ligne. Par comparaison, dans le monde physique, moins d’une personne sur cinq craint un cambriolage ou une escroquerie.
Dans le monde numérique, le sentiment d’insécurité et plus prononcé chez les femmes et tend à augmenter avec l’âge à tel point que 90% des sondé-e-s ont déjà adopté des mesures de sécurité et modifié leur façon d’utiliser Internet.

Opinions sur la Police neuchâteloise.
L’image de la police est très positive. Neuf personnes sur dix se disent satisfaites de la sécurité dans le canton et disent pouvoir compter sur la police en cas d’urgence. Parmi les personnes ayant eu contact avec la police au cours des douze derniers mois, seules 12% se disent insatisfaites. Un niveau de confiance élevé en la police est également observé. Le sondage fait néanmoins état d’une différence marquée entre la confiance en la police pour résoudre des questions sécuritaires
ou de criminalité dans le quartier/village de résidence (74%) et pour résoudre des problèmes sur Internet (45%).

Plus de la moitié des répondant-e-s pense que la présence policière est suffisante dans tous les types d’espace. La tendance s’inverse pour les gares et arrêts de bus; lieux où 55% des répondant-e-s (59% des femmes et 51% des hommes) souhaitent une présence policière accrue.

Cette enquête a permis de mieux connaître les attentes de la population neuchâteloise envers sa police. L’analyse fine des résultats permettra d’élaborer de nouvelles mesures opérationnelles, d’affiner les plans d’action en place et d’évoluer selon les besoins actuels et futurs de la population.