L'éducation numérique à l'école au cœur d'une journée thématique

13.11.2019

​Ce mercredi 13 novembre 2019 à Microcity à Neuchâtel, s'est tenue la 4e édition de la Journée cantonale pour la promotion de la santé à l'école (JouCaPS). À cette occasion, plusieurs conférenciers, dont le renommé psychiatre Serge Tisseron, se sont exprimés sur le thème du numérique à l'école.

La Journée cantonale pour la promotion de la santé à l'école (JouCaPS) a été un grand succès. Elle a rassemblé ce mercredi 13 novembre près de 200 participant-e-s à Microcity autour de la question du numérique à l'école. Cet événement s'adressait principalement aux professionnelles et professionnels des établissements scolaires, membres des directions d'école, conseiller-ère-s socio-éducatif-ve-s, apprenti-e-s, médiateur-trices scolaires, médecins scolaires et  infirmier-ère-s scolaires. 

La règle «3-6-9-12 »

Proposer des apprentissages, en termes d'usages et de repères éducatifs, qui répondent à la vitesse des évolutions techniques, représente un défi majeur pour les parents, les enseignant-e-s et les éducateurs-trices en général. La réflexion a été menée sous plusieurs angles grâce à des conférences et ateliers aux thématiques variées. De l'usage des écrans, à l'intelligence artificielle, en passant par la mise en pratique de l'éducation numérique à l'école, le développement durable ou encore la protection des données, les conférenciers présents ont eu l'occasion tirer le meilleur parti de ce vaste thème. 

Parmi eux, à relever la présence du psychiatre Serge Tisseron, qui s'est exprimé sur la diététique des écrans à tous âges. Selon lui, « l'éducation ne consiste pas à protéger et à guider un enfant, mais à lui apprendre, progressivement, à s'autoprotéger et à s'autodiriger. ». Ce spécialiste reconnu a notamment souligné qu'en matière de numérique et d'écrans : à chaque âge ses besoins et qu'il est important de cadrer le temps d'écran. « Les écrans sont d'extraordinaires supports de divertissement et d'éducation, mais à condition de les découvrir au bon moment et dans de bonnes conditions», a-t-il rappelé. Serge Tisseron est l'auteur de la règle «3-6-9-12 ». Celle-ci peut être résumée ainsi : pas d'écran avant 3 ans, ou tout au moins les éviter le plus possible ; pas de console de jeu portable avant 6 ans ; pas d'internet avant 9 ans, et internet accompagné jusqu'à l'entrée au cycle d'orientation ; internet seul-e à partir de 12 ans, avec prudence. 

L'éducation numérique : une priorité pour le Conseil d'État

Cette mission est par ailleurs développée dans le Rapport du Conseil d'État qui sera traité par le Grand Conseil en principe au début de l'année 2020. Pour le Conseil d'État, « savoir utiliser et comprendre le fonctionnement des instruments numériques et leurs effets sur la société sont des compétences nécessaires dans la vie courante, au même titre que savoir parler, écrire ou calculer.»

Pour la conseillère d'État Monika Maire-Hefti, cheffe du Département de l'éducation et de la famille (DEF), la thématique de cette journée fait écho au programme cantonal sur l'éducation numérique présenté sous forme du rapport précédemment cité : « Accompagner la transformation sociale par le numérique est l'une des missions fondamentales que doit assumer l'école. Grâce à son plan d'action pour l'éducation numérique, le canton de Neuchâtel s'engage pour l'avenir de ses jeunes et il les prépare à se faire une place en tant qu'acteur-trice social-e, culturel-le, civique et économique dans une société où l'omniprésence du numérique implique une prise de décisions dans un esprit d'équité pour la réussite de ces jeunes.»

La Journée cantonale pour la promotion de la santé à l'école (JouCaPS) vise à contribuer au déploiement de la vision et des compétences dans le domaine de la promotion de la santé au sein des écoles neuchâteloises. Cet événement est organisé par le Réseau d'écoles21 et le Centre d'accompagnement et de prévention pour les professionnelles et les professionnels des établissements scolaires (CAPPES), en étroite collaboration avec le Service de l'enseignement obligatoire (SEO), le Service des formations postobligatoires et de l'orientation (SFPO) et la Police neuchâteloise.