Moderniser les EMS pour continuer d’assurer une prise en charge de qualité aux aîné-e-s

07.12.2018

Pour anticiper le vieillissement de la population et adapter le système de soins, le Grand Conseil a validé en 2012 et 2015 les principes de la planification de l’offre aux personnes âgées. Celle-ci prévoit le développement progressif de mesures comme le soutien aux proches aidant-e-s et de nouvelles structures (appartements avec encadrement, structures d’accueil de jour, de nuit ou de court séjour) ou encore la spécialisation des établissements médico-sociaux (EMS). Dans ce domaine, l’enjeu est aussi de garantir des conditions de confort et de qualité répondant à l’évolution des besoins de nos aîné-e-s. Les infrastructures doivent donc être modernisées.

La volonté de l’État est de permettre aux personnes âgées de rester le plus longtemps possible à la maison : d’une part, pour répondre à leurs souhaits et, d’autre part, en raison de l’augmentation des coûts de la santé. Les différents maillons du dispositif médico-social doivent s’adapter à cette évolution. L’entrée en institution se fait aujourd’hui de plus en plus tardivement et souvent en dernier recours, lorsque les conditions de vie à domicile se dégradent fortement. 

L’augmentation du degré de dépendance et des pathologies complexes dans les EMS nécessite, en complément de la planification du nombre de lits arrêtée en juillet 2018, d’ajuster la prise en charge, les compétences professionnelles, mais également l’environnement architectural. Cette évolution vise à garantir un accueil de qualité en assurant la dignité des personnes hébergées dans la cinquantaine d’EMS que compte notre canton, soit environ 2’300 lits. À cet effet, des références d’ordre quantitatif (par exemple la surface d’une chambre) et qualitatif (comme l’existence d’espaces collectifs) seront définies en 2019.

Pour définir à l’aide d’outils appropriés les investissements nécessaires, un travail important a été mené avec la participation des EMS et de leurs associations faîtières pendant près de deux ans. Une méthodologie commune à tous les établissements a permis d’évaluer l’entier du parc des institutions sur la base de critères objectifs et a apporté de la transparence sur l’état des infrastructures EMS du canton. Cette première étape a mis en évidence de grandes disparités entre les établissements et le fait que les infrastructures de certaines institutions ne sont plus complétement adaptées aux besoins des résident-e-s. Elle doit également permettre de leur assurer un financement plus équitable. 

Une rencontre avec les associations faîtières a eu lieu le 6 décembre dernier. Le Département des finances et de la santé a ainsi pu partager avec elles les enjeux liés à la reconversion et à la modernisation des infrastructures et présenter les futures étapes du projet. L’État compte accompagner ces changements majeurs et leurs conséquences par des mesures de transition.