Les talus des voies de communication sont des milieux servant d’habitat à des centaines d’espèces végétales et animales. Dans le but de préserver une partie de ces milieux, le service de la faune, des forêts et de la nature (SFFN), en collaboration avec le service des ponts et chaussées (SPCH) et la commune de Val-de-Travers, a démarré un projet pilote de gestion différenciée des talus routiers sur le territoire communal de Val-de-Travers.
Les objectifs de ce projet sont d’une part de préserver la flore typique des milieux maigres, mais également de lutter contre les espèces exotiques envahissantes et les plantes problématiques pour l’agriculture. La question des plantes envahissantes et problématiques s’appliquant à toutes les voies de communication, les entreprises ferroviaires ont également intégré la démarche.
Pour l’élaboration du projet pilote, un inventaire floristique a été réalisé au préalable, révélant que près de 50% des talus routiers sur le territoire de la commune de Val-de-Travers présentent un intérêt pour la biodiversité. Une dizaine de « talus-candidats » a été choisi le long des routes cantonales et un nombre équivalent pour les routes communales, afin d’y être entretenus spécifiquement, tout en tenant compte des exigences de sécurité.
Ces talus ne sont fauchés qu’une seule fois dans l’année en fin de saison, permettant ainsi à la flore de réaliser l’entier de son cycle. Le produit de la fauche est ensuite évacué. Ces mesures d’entretien qui ont débuté en fin d’été seront finalisées d’ici la fin de la semaine.
Les enseignements qui pourront être tirés de ce projet pilote seront utiles pour les réflexions en cours au Département du développement territorial et de l’environnement (DDTE) concernant l’entretien des talus sur l’ensemble du territoire cantonal. Ce projet pilote permettra également d’évaluer financièrement cette technique d’entretien.
Il est également bon de rappeler que l’une des missions prioritaires du service des ponts et chaussées est de garantir la sécurité des usagers de la route. Il est donc nécessaire que des fauchages de sécurité garantissant la visibilité soient réalisés le long des 450 km de routes que compte le réseau cantonal.
