Pourquoi près d’un tiers des foyers monoparentaux sont-ils à l’aide sociale ?

21.02.2018

L’État de Neuchâtel lance une étude sur les foyers monoparentaux qui dépendent de l’aide sociale. Ce projet de recherche vise à déterminer les facteurs qui ont entraîné ces familles dans cette spirale négative. Les résultats de la recherche devraient être connus fin 2018.

Soutenue conjointement par le service de l’action sociale (SASO) et l’office de la politique familiale et de l’égalité (OPFE), cette étude a pu être intégrée aux travaux menés par le Pôle de recherche national LIVES, basé à l’Université de Lausanne, et qui s’intéresse à la vulnérabilité des parcours de vie.

La chercheuse Ornella Larenza, dont le travail de doctorat porte sur le rôle joué par les politiques sociales - y compris l’aide sociale – sur le processus de « vulnérabilisation » des foyers monoparentaux, étudiera les chiffres fournis par le SASO. Sous la direction de la professeure Laura Bernardi, Madame Larenza mènera en outre des entretiens avec des foyers concernés dans le Canton de Neuchâtel.

Mieux comprendre la facture sociale pour la réduire
Près d’un tiers des foyers monoparentaux neuchâtelois sont tributaires de l’aide sociale. Partant de ce constat, l’OPFE a proposé de s’intéresser particulièrement à ce type de familles pour mieux comprendre leur parcours.

Au niveau national, un tiers de tous les bénéficiaires de l’aide sociale sont des enfants. Ces derniers vivent le plus souvent dans un foyer monoparental, dans neuf cas sur dix avec la mère. S’intéresser spécifiquement aux foyers monoparentaux devrait permettre, non seulement d’agir en amont pour éviter le recours à l’aide sociale, mais également de poser quelques jalons pour éviter la reproduction, d’une génération à l’autre, de cette dépendance.

Grâce à cette étude, le Canton de Neuchâtel espère déterminer les facteurs et les moments-clés qui ont poussé ces familles à faire appel à l’aide sociale. Les résultats de la recherche seront disponibles avant la fin de cette année.