Taxe au sac: bilan très positif de la gestion des déchets urbains

10.02.2017

​Quatre ans après l’introduction de la taxe au sac pour les déchets ménagers, le Canton de Neuchâtel tire un bilan économique et environnemental très positif. Les efforts de tri accomplis par la population ont été profitables pour tous. La part de valorisation des déchets urbains a progressé de 33 % à 53 % entre 2011 et 2015. La gestion des déchets a été optimisée dans toutes les communes. Il en résulte une diminution d’environ 10 % des coûts par habitant.

Objectifs atteints

L’introduction en janvier 2012 dans le canton de Neuchâtel d’un système de financement de la gestion des déchets urbains par taxes causales visait à augmenter le taux de valorisation des déchets urbains, mais aussi à améliorer la gestion des déchets dans les communes et à uniformiser les pratiques comptables relatives aux déchets. 

Aujourd’hui, le Conseil d’État constate avec satisfaction que ces objectifs ont été atteints. La part de valorisation des déchets urbains est passée de 33 % à quelque 53%, ce qui correspond désormais à la moyenne suisse. La production globale de déchets a pour sa part diminué de 13 % environ. En outre, toutes les communes ont amélioré et optimisé leurs infrastructures de collecte des déchets ménagers par la construction de points de collecte de proximité et de déchèteries régionales ou communales. Une nouvelle filière de traitement des flaconnages plastiques a également été mise en place, qui permet une augmentation significative du recyclage des matières plastiques. Ainsi, le canton applique les dernières innovations techniques du domaine de la valorisation des plastiques. À noter encore que dès 2012, toutes les communes neuchâteloises ont appliqué le plan comptable MCH1, comportant un chapitre dédié aux coûts de gestion des déchets urbains.

Le système de taxes causales introduit par le canton laisse une certaine marge d’application aux communes. Le bilan établi à l’échelle cantonale montre un coût par habitant en diminution d’environ 10%. Il apparaît que les coûts de gestion ont plus fortement diminué dans les villes, grâce aux économies d’échelle dont elles bénéficient.

Bonnes habitudes à cultiver

Malgré les résultats positifs de l’introduction de la taxe au sac et les efforts remarquables de notre population, une baisse de la qualité des matériaux triés, touchant toutes les collectes sélectives, a été constatée à l’introduction du système. Cela a été corrigé s’agissant du tri du papier-carton, du PET et du verre grâce à une bonne information aux citoyen-ne-s. Toutefois, les biodéchets contiennent encore plusieurs autres déchets, nécessitant un tri coûteux avant leur traitement dans les installations de compostage ou de méthanisation. Le critère de qualité est d’autant plus important que les biodéchets, une fois traités, sont ensuite utilisés comme engrais en agriculture.

Bien qu’attendus, les défis générés par l’introduction de la taxe au sac appellent certaines adaptations. Dans cette perspective et en lien direct avec l’augmentation sensible du littering, le Conseil d’État poursuit une politique d’action sur trois axes : communication, formation et sanctions, en dernier recours.

De plus, une veille active est assurée par le service de l’énergie et de l’environnement, garantissant ainsi l’adaptation des filières de valorisation, ou la création de nouvelles, en fonction des avancées technologiques du domaine, comme ce fut le cas au 1er janvier 2016 pour le flaconnage plastique.