Assises de l'égalité 2014 à Neuchâtel

28.11.2014

​Les Assises romandes de l'égalité se sont tenues ce vendredi 28 novembre 2014 à Neuchâtel. Répondant à l'invitation de la Conférence romande des déléguées à l'égalité, plus d'une trentaine de collaboratrices et collaborateurs des bureaux de l'égalité des cantons, des villes et des hautes écoles de Suisse romande avaient fait le déplacement. La conseillère d'Etat neuchâteloise Monika Maire-Hefti a ouvert cette journée consacrée essentiellement à l'éducation des filles et des garçons et aux stéréotypes toujours très présents dans les parcours scolaires.

Le professeur de l'Université de Lausanne, le sociologue René Lévy, a rappelé les princi-paux résultats du PNR60, vaste programme de recherche sur l'égalité, publié cette année par le Fonds national de Recherche. Les résultats PISA 2012 ont ensuite été décortiqués  à l'aune de la différence filles-garçons par Eva Roos, collaboratrice scientifique et Christian Nidegger, coordinateur du consortium PISA.ch. Dans tous les pays de l'OCDE qui participent aux tests PISA, les filles sont meilleures que les garçons en lecture. En mathéma-tiques, par contre, le tableau est plus nuancé: les résultats des filles sont le plus souvent inférieurs aux garçons, notamment en Suisse, mais il existe cinq pays dans lesquels les filles ont de meilleurs résultats et 22 pays dans lesquels la différence n'est pas significative. Enfin, Eric Crettaz, sociologue, auteur d'une recherche sur la corrélation entre poli-tique familiale et mobilité sociale a pu démontrer que dans les pays où l'investissement pour l'accueil des enfants en âge préscolaire est important (pays scandinaves notam-ment), la mobilité sociale est facilitée.


La journée s'est terminée par le témoignage de Marie-Charlotte Morin, lauréate française du concours "Ma thèse en 180 secondes" et vice-championne internationale. Elle s'est exprimée sur son rapport à la science et son parcours de vie, notamment sur ses motivations à s'intéresser à une discipline qui rebute, en France comme en Suisse, encore beaucoup trop les petites filles.