En 2013, la consommation finale d'énergie s’est élevée dans le canton de Neuchâtel à 4.816 gigawattheures [GWh] , soit une augmentation de 3,1% par rapport à 2012. Cette évolution, également observée au niveau suisse, est à mettre en rapport avec des températures plus froides et des bonnes performances économiques. Les statistiques cantonales 2013 peuvent être téléchargées sur www.ne.ch/energie, rubrique "Politique énergétique".
Globalement, la consommation d'énergie finale en 2013 (4.816 GWh) a augmenté de 3,1% par rapport à 2012, mais se situe en dessous du niveau record de 2010 (4.984 GWh). Comme en 2010, l'année 2013 a connu un hiver froid avec les degrés-jours – indicateurs de la rigueur du climat – qui ont augmenté de 6%, entraînant une hausse de consommation d'énergie pour le chauffage des bâtiments. La croissance de l'activité industrielle avec le PIB – indicateur de l'activité économique – qui a augmenté de 2% a aussi contribué à une augmentation de la consommation énergétique.
Consommation de chaleur et d'électricité en hausse
Pour l'année 2013, la consommation de chaleur fossile (combustibles pétroliers, gaz et charbon) a augmenté de 7,3% par rapport à 2012, atteignant 1.991 GWh. Une analyse plus détaillée montre une augmentation de 4,3% pour les combustibles pétroliers et une hausse plus marquée de la consommation de gaz naturel (+9,1%). Dans la même période, la consommation d'électricité (1.035 GWh) a progressé de 1,5%. Cette dernière évolution, plus marquée que celle constatée au niveau national, est due essentiellement au fait que la raffinerie de Cressier a retrouvé son fonctionnement normal après d'importants arrêts en 2012. Quant à la consommation de carburants (1.394 GWh), elle a diminué de 0,6%.
Apport des énergies renouvelables indigènes en léger recul
Le rapport entre les énergies renouvelables produites sur le territoire cantonal (489 GWh) et la consommation globale d'énergie (4.816 GWh) a reculé à 10,2% en 2013 par rapport au 10,6% de 2012. Ce recul est dû à une consommation plus importante et des productions en baisse d'hydroélectricité et de chaleur à partir du bois. Ces dernières n'ont pas pu être compensées par la progression continue mais toujours trop modeste des autres productions d'énergies renouvelables indigènes.
La production de chaleur par le bois a diminué de 2% par rapport à 2012 pour se situer à 148 GWh, notamment à cause d'une exploitation inférieure des sous-produits de scierie et du bois de feu (bûches et dépouilles). Par contre, une augmentation de la production est à signaler pour les usines d'incinération des ordures ménagères (+5,5% atteignant 96 GWh), pour la chaleur prélevée dans l’environnement par des pompes à chaleur (+9,5% atteignant 24,7 GWh), pour le solaire thermique (+6,9% pour atteindre 15 GWh) et pour le biogaz (+31% pour atteindre 10,6 GWh).
Une diminution de la production d'électricité par rapport à 2012 est à signaler pour les centrales hydrauliques (-9,4% pour se situer à 128 GWh) et pour les usines d'incinération des ordures ménagères (-3,4% atteignant 56 GWh). Production à la hausse par contre pour le solaire photovoltaïque (+35,9% pour un total de 6,5 GWh) et pour le biogaz (+11,8% atteignant 5,3 GWh).
L'apport des sources d'énergies renouvelables comme l'hydroélectricité, le bois, le biogaz et l'incinération des ordures ménagères est très aléatoire. Les variations d'une année à l'autre, sans modification notable du parc de production, dépendent de facteurs externes comme les conditions d'exploitation, les conditions climatiques, la pluviométrie et la disponibilité de combustible.
Des efforts importants restent à faire dans tous les domaines
Le plus grand potentiel d'amélioration reste l'utilisation économe et rationnelle de l'énergie (chaleur, électricité et carburants). La priorité doit donc être mise dans ce domaine pour les années à venir avec des mesures d'efficacité, d'économie et de suffisance énergétique.
Du côté de la production d'énergies renouvelables, la technologie du solaire photovoltaïque sort du lot quant à la vitesse de son développement actuel et, surtout, à son potentiel futur. En effet, sa progression doit être saluée bien que la production totale ne représente actuellement que le 0,6% de l'électricité consommée dans le canton. Les prix en baisse constante depuis plusieurs années, un système de rétribution ainsi qu'un cadre politique et législatif incitatifs devraient contribuer à accentuer son déploiement.
• Les statistiques cantonales 2013 peuvent être téléchargées sur www.ne.ch/energie, rubrique "Politique énergétique".