Les tests des équipements d'exploitation et de sécurité sont en cours. A six semaines de l'ouverture au trafic des tunnels de Serrières en mars prochain, le programme des travaux ne comprend plus aucune marge de manœuvre, mais les conditions sont réunies pour que tout soit prêt dans le calendrier fixé.
Les tests des équipements d'exploitation et de sécurité actuellement en cours révèlent d'inévitables problèmes qui pourraient, selon leur origine, produire une réaction en chaîne sur les équipements qui en dépendent. Dans une certaine mesure, compte tenu des expériences acquises lors des dernières mises en service autoroutières, ces désagréments ont été pris en considération dans la planification.
Obligatoires et indispensables à la gestion de la sécurité des tunnels en phase d'exploitation, ces tests se déroulent en deux étapes principales. La première phase permet de contrôler isolément chaque composant de chaque domaine (éclairage, ventilation, signalisation variable,…).
Durant la deuxième phase, qui débutera début février, l'interaction entre chaque domaine sera testée. Ainsi notamment, lorsque les capteurs détectent de la fumée ou un incendie, la ventilation est enclenchée selon un scénario prédéfini qui est adapté aux conditions d'exploitation du moment, l'éclairage est enclenché à son intensité maximale, la vitesse dans le tunnel est réduite et les feux clignotants et les balisages de fuite sont enclenchés. En parallèle, l'opérateur exploitant le tunnel est alerté. Il analyse la situation réelle dans le tunnel au moyen des images vidéo puis, en cas de fausse alarme, prend la décision d'annuler la procédure incendie, ou valide cette procédure, ce qui entraîne la fermeture des tunnels.
Pour d'évidentes questions de sécurité des futurs usagers, tous les types d'incident et les nombreux scénarios associés doivent être opérationnels avant l'ouverture des tunnels à la circulation.
Cette deuxième phase de tests sera suivie par la formation des exploitants et par un exercice d'intervention en vraie grandeur regroupant l'ensemble des protagonistes susceptibles d'être engagé lors d'accident en tunnel (police, SIS, …).
Tant l'éclairage à LED de traversée, installé sur toute la longueur des tunnels, que l'éclairage d'adaptation aux entrées des tunnels sont actuellement en mode automatique de manière à les tester, de même que l'efficacité des luminancemètres qui remontent les informations permettant le réglage de l'intensité de l'éclairage en fonction de la lumière extérieure.
Les luminaires à LED peuvent être considérés comme des prototypes et sont conçus pour être allumés 24h/24h et 365 jours par an. Les défauts éventuels apparaissent le plus souvent lors des premières heures d'utilisation, raison pour laquelle ils doivent rester allumés le plus longtemps possible avant l'ouverture. L'éclairage des tunnels doit également être maintenu en service pour permettre les contrôles de l'ouvrage et de tous ses composants, ainsi que les rondes de surveillance des agents de sécurité mandatés pour éviter les déprédations ou les vols. De plus, si l'éclairage était éteint de nuit, la vidéosurveillance ne pourrait être effective.
