Lors de sa séance du mardi 2 juillet 2013, le conseil d'administration de la société ferroviaire Lyria, société détenue à hauteur de 74% par la SNCF et 26% par les CFF, a décidé de supprimer déjà pour la fin de cette année la ligne TGV Berne – Neuchâtel – Frasne – Dijon – Paris en raison d'une rentabilité jugée insuffisante. Le Conseil d'Etat et le Conseil communal de la ville de Neuchâtel prennent acte de cette décision tout en la regrettant vivement. Pour les autorités neuchâteloises, il est essentiel que le canton puisse disposer d'une offre de substitution de qualité sur la ligne TGV Lausanne -Paris, via la gare de Frasne. C'est dans ce sens qu'elles ont fait part de leurs exigences auprès du conseil d'administration de la société Lyria.
Réuni mardi 2 juillet 2013 à Paris, le conseil d'administration de la société ferroviaire Lyria a pris la décision de renoncer à exploiter la ligne TGV reliant Berne à Paris passant par Neuchâtel. Cette décision déploiera ses effets dès de la fin de l'année 2013. Malgré la forte mobilisation de tous les acteurs régionaux, tels que le Canton et la Ville de Neuchâtel, et du côté français la Région Franche-Comté et celle de Pontarlier, la société Lyria ne respectera finalement pas le moratoire de cinq ans fixé lors de la suppression de la première relation TGV en 2009.
Le Conseil d'Etat et le Conseil communal de Neuchâtel regrettent très vivement l'abandon de la liaison TGV par Lyria. Ainsi, malgré les multiples interventions favorables au maintien de la ligne TGV entre Berne et Paris via Neuchâtel, réalisée tant au plan régional que national, et malgré la forte mobilisation populaire au travers d'une pétition réunissant plus de 20.000 signatures déposée à Berne le 1er mars dernier par une forte délégation des acteurs concernés, l'abandon de la desserte TGV à Neuchâtel a bel et bien été décidé.
Offre de substitution de qualité exigée
Le Canton et la Ville de Neuchâtel exigent dès lors que Lyria propose une offre de substitution de qualité permettant le rabattement des voyageurs depuis Neuchâtel sur la gare de Frasne, sur les TGV reliant Lausanne à Paris. Il est en particulier exigé du matériel roulant offrant un confort semblable aux TGV et l'intégration des destinations Pontarlier et Neuchâtel dans le système de réservation et de billettique de la SNCF.
Les CFF sont tenus par la concession fédérale du trafic grande ligne de prendre à leur charge les coûts de cette prestation jusqu'à la frontière. Le Canton de Neuchâtel finance avec ses partenaires déjà aujourd'hui le train de remplacement du TGV supprimé en décembre 2009.
Au vu des délais extrêmement courts, le Canton de Neuchâtel et la Région Franche-Comté demandent aux CFF et à la SNCF de lancer immédiatement les études relatives à l'offre de substitution et des garanties engageant Lyria dès à présent. Il est en effet essentiel pour tous les acteurs régionaux de conserver une liaison de qualité vers la capitale française. L'offre de substitution de qualité ne doit pas rester lettre morte.
