Le Conseil d’État a transmis au Grand Conseil sa nouvelle loi sur la mobilité douce accompagné du projet de Plan directeur de mobilité cyclable. La mobilité douce est l’un des quatre piliers de la stratégie Neuchâtel Mobilité 2030. Celle-ci fixe pour objectifs de développer un réseau cyclable cantonal, d’investir dans l’infrastructure et dans la promotion de la mobilité douce et notamment d’augmenter la part modale du vélo utilitaire. Le Conseil d’État présente ainsi les nouveaux instruments destinés à renforcer la mise en œuvre de cette politique publique, outils qui permettront au canton d’en augmenter la part modale actuelle de 3% pour tendre vers la moyenne suisse qui se situe à environ 10%.
La stratégie cantonale de mobilité douce, soumise au Grand Conseil à l’automne 2015, a servi de base à l’ensemble des travaux. La loi sur la mobilité douce (LMD), le crédit et le plan directeur cantonal de mobilité cyclable (PDCMC), viennent la concrétiser.
La Loi sur la mobilité douce : nouvelle base légale ciblée sur le vélo
La LMD organise la mise en œuvre de la stratégie de mobilité douce au sein des différents niveaux institutionnels. Elle définit les compétences du canton et des communes pour la planification des itinéraires, la réalisation des aménagements cyclables et leur entretien. Ainsi, ce texte précise sur quels tronçons routiers les aménagements cyclables destinés au trafic utilitaire et au cyclotourisme prévus par le PDCMC sont à la charge du canton ou des communes. Ces dernières ont aussi la possibilité de réaliser, avec l’appui financier du canton, des aménagements complémentaires en faveur des cyclistes, par le biais de plans directeurs communaux.
Un crédit d’engagement de cinq millions de francs est sollicité pour réaliser les infrastructures cyclables nécessaires sur les itinéraires utilitaires et de cyclotourisme, ainsi que pour le subventionnement de projets à charge des communes.
Le plan directeur cantonal de mobilité cyclable : une feuille de route
Le PDCMC désigne le réseau cyclable d’importance cantonale comprenant les itinéraires utilitaires et de cyclotourisme, ainsi que leur hiérarchie. Il met en évidence les tronçons cyclo-conformes et ceux nécessitant une intervention pour le devenir. Le PDCMC vise également à renforcer l’intermodalité entre vélo et transports publics, soit l’offre qui permet aux utilisateurs de passer aisément d’un moyen de transports à un autre. Il s’agit ainsi de déterminer des points et pôles de transports publics où des aménagements de stationnement sont prévus et où l’accessibilité deux-roues sera améliorée.
L’objectif de la LMD et du PDCMC est de permettre le développement d’un réseau cyclable (y compris le stationnement) le plus complet et cohérent possible, et de favoriser la culture du vélo utilitaire par des actions de promotion auprès de la population neuchâteloise. Coordonnés, ces nouveaux instruments permettront d’augmenter la part modale des déplacements à vélo et de concrétiser la complémentarité des modes de transport. Un processus participatif a été mené sous forme d’ateliers en 2016 et une large consultation sur ces objets a eu lieu d’octobre à décembre 2016.
En cas d’adoption de la LMD par le Grand Conseil, le PDCMC pourra être formellement adopté par le Conseil d’État et les aménagements nécessaires des itinéraires cyclables prioritaires pourront être réalisés.
