L'offre TER Morteau – Le Locle – La Chaux-de-Fonds connaît un franc succès. Au vu des importants enjeux de mobilité dans la zone transfrontalière et de la congestion routière, la Région Franche-Comté et le Canton de Neuchâtel ont décidé de soutenir le développement de l'alternative ferroviaire, qui doit également favoriser un renforcement des liaisons entre les villes de Besançon et Neuchâtel. Les résultats de l'étude menée conjointement dans ce sens par le Canton de Neuchâtel et la Région Franche-Comté ont été présentés ce jour au Locle par le conseiller d'Etat Jean-Nat Karakash, chef du Département de l'économie et de l'action sociale, et le Vice-président du Conseil régional de Franche-Comté en charge des Transports et de l’Intermodalité Alain Fousseret.
L'Arc jurassien franco-suisse constitue un bassin industriel très dynamique, qui compte parmi les plus denses d'Europe. De l'horlogerie aux appareils médicaux, en passant par l'électronique, le traitement de métaux, la fabrication de machines, d'outillages ou d'instruments de précision, les activités prédominantes sont liées au savoir-faire microtechnique du territoire transfrontalier.
Le développement industriel intense engendre de nombreux échanges, qui génèrent un important trafic par-delà la frontière. Or, certains axes routiers sont totalement saturés, à l'image du passage du Col-des-Roches, qui relie le canton de Neuchâtel au département du Doubs. La congestion de trafic est telle qu'elle limite le développement économique, en plus de provoquer des nuisances croissantes pour la population des localités situées le long de l'axe Morteau – Le Locle – La Chaux-de-Fonds, qui est traversé quotidiennement par un flux très important de véhicules.
La Région Franche-Comté et le Canton de Neuchâtel ont décidé de soutenir et développer une alternative ferroviaire. L'offre TER Morteau – Le Locle – La Chaux-de-Fonds mise en place présente une fréquentation importante. L'augmentation de la capacité des trains est dès lors devenue une priorité partagée par tous les partenaires.
Le développement de cette ligne doit également favoriser un renforcement des liaisons entre les villes de Besançon et Neuchâtel.
Objectifs et étapes
Les grandes lignes du développement de la desserte ferroviaire sur l'axe (Besançon –) Morteau – Le Locle – La Chaux-de-Fonds (– Neuchâtel) ont été esquissées.
Dans un premier temps, il est nécessaire d'optimiser la desserte par la modernisation de la voie entre Morteau et le Col-des-Roches et de mettre en service une nouvelle halte à l'ouest de La Chaux-de-Fonds (halte Fiaz). Parallèlement, le système de sécurité côté suisse sera modernisé conformément aux nouveaux standards européens.
À plus long terme, l'objectif serait d'augmenter la cadence à la demi-heure en heures de pointe entre Morteau et La Chaux-de-Fonds par la construction de deux points d'évitement (Col-des-Roches, Crêt-du-Locle). L'amélioration de l'offre permettrait alors une forte croissance de la fréquentation.
Première urgence
La première des urgences pour la Région Franche-Comté et le Canton de Neuchâtel est de pérenniser la circulation des TER entre Morteau et La Chaux-de-Fonds. En effet, suite à un audit sur la sécurité du réseau ferroviaire effectuée par les CFF, l’OFT a décidé qu’il était nécessaire d'installer des systèmes supplémentaires sur le tronçon Col-des-Roches – La Chaux-de-Fonds dès la fin de l'année. Les trains CFF sont en capacité d'interagir avec le système complémentaire, ce qui n'est pas le cas des trains SNCF. Il est donc impératif de trouver des solutions permettant d'assurer dans les meilleurs délais la compatibilité des systèmes.
Un travail a été engagé en ce sens par le Canton de Neuchâtel et la Région Franche-Comté en lien avec les gestionnaires de l’infrastructure, les exploitants ferroviaires et l’OFT dans le cadre d'une taskforce pour trouver une solution alternative provisoire permettant la continuité des circulations des trains actuels après le 1er janvier 2015 et en parallèle définir un dispositif pérenne pour suppléer à l’abandon du Signum dès 2017, système de sécurité actuel. Dans ce sens, la Région et le Canton ont demandé à la SNCF et aux CFF de leur soumettre un devis pour l'installation du système de sécurité français KVB sur le tronçon suisse entre la frontière et La Chaux-de-Fonds.
