Claude Nicati

Je ne serai pas candidat à une réélection en avril prochain

01.02.2013

Claude Nicati, conseiller d’Etat, chef du Département de la gestion du territoire, communique: 
 
Je sais que cela fait quelque temps, plus précisément depuis la votation du 23 septembre dernier, que d'aucuns se posent la question d'une éventuelle candidature à ma réélection en avril prochain.

Ma décision est prise. Elle a été le fruit d'une longue réflexion durant laquelle j'ai considéré différents aspects. Je me suis entretenu avec différentes personnes, dont bien sûr ma famille proche. 

Cette démarche m'a conduit à travers différents états d'esprit, me faisant changer d'avis à plusieurs reprises. Mais cela était nécessaire. Et cela a été fructueux. Ainsi, c'est sereinement et pleinement convaincu de ma décision que je vous annonce que je ne serai pas candidat à une réélection en avril prochain.

Je l'ai dit, ce sont plusieurs considérations qui m'ont conduit à ne pas briguer un second mandat. 

Je ne ferai pas acte de candidature, car malgré les nombreuses marques de sympathie reçues, je ne suis pas en mesure de déterminer l'électorat qui me soutiendrait et sur lequel je pourrais m'appuyer. Même si je sais quelle devrait être la déclinaison de mon programme électoral et quels sont les objectifs que je me fixerais pour une prochaine législature, cela ne suffit pas.
Sur le plan financier, je note au passage qu'une campagne efficace, à ma charge uniquement, est onéreuse, surtout si je pars du principe qu'un deuxième tour est inéluctable.

Abordons maintenant la question de mes chances de succès. Vous avez tous une idée et j'ai entendu tout et son contraire. Je ne vous ferai pas ici l'analyse que j'ai faite sur ce sujet, mais je pense qu'elles auraient été faibles.
Je ne souhaite dès lors pas me lancer dans un combat âpre, alors que des projets d'importance se trouvent sur mon bureau, tout en sachant qu'une réélection aurait été peu probable. 

Je tiens cependant à souligner une volonté forte et intangible qui a guidé toute ma réflexion: celle de pouvoir travailler jusqu'au terme de ma législature comme je l'ai fait dès le début de celle-ci, soit en tant que chef de département.

Des dossiers importants ont été traités par mon département. D'autres sont encore en chantier et impliquent mon investissement complet. 
La volonté de plaire et des promesses électoralistes ne viendront pas animer les décisions que je prendrai et que je souhaite faire partager au Conseil d'Etat lors des prochains mois. J'ai toujours revendiqué l'indépendance nécessaire dont doit faire preuve un conseiller d'Etat, face aux partis politiques notamment. Je garderai cette ligne de conduite jusqu'à la fin de mon mandat, en mettant toute mon énergie dans la réalisation des projets de mon département. 

Parmi ceux-ci, pour ne citer que ceux qui, volens nolens, ont une forte connotation politique, se trouvent principalement la question de l'avenir de nos crêtes et des divers projets éoliens qui pourraient voir le jour sur le territoire cantonal. La commission de l'énergie a fini ses travaux et je dois encore convaincre la commission législative, dès le 8 février prochain.
Il y a également la loi sur l'approvisionnement en électricité, dont il s'agit de revoir certains aspects, qu'il faudra présenter au Grand Conseil. Le projet est prêt au sein de mon département et sera présenté sous quinzaine au Conseil d'Etat.

Enfin, je souhaite modifier le calcul des taxes automobiles dans notre canton, afin de favoriser les véhicules les plus écologiques et inciter certains types de véhicules à revenir s'immatriculer dans notre canton. Ce projet sera également présenté au printemps à mes collègues du gouvernement.

Ces dossiers méritent toute l'attention d'un conseiller d'Etat à plein temps et pleinement impliqué. 

L'expérience et le sentiment que je retire de ces quatre années passées au sein du collège gouvernemental sont très positifs. Je tiens à remercier avant tout les collaboratrices et collaborateurs de mon département pour le travail accompli lors de ce mandat. Je reviendrai plus tard sur le bilan qui est le mien.
Durant quatre ans, je me suis efforcé, en particulier lors de ma présidence, de travailler dans la collégialité avec mes collègues du Conseil d'Etat. Mon souhait pour la prochaine législature est que celle au singulier, ou ceux qui entreront au gouvernement fassent preuve de courage politique et fassent les choses plutôt que d'expliquer qu'il faut le faire. Cette pirouette me permet de citer "un slogan" qui m'est cher en guise de conclusion.

Il va de soi que dès que j'aurai transmis les clés de mon bureau à mon successeur, je me retirerai entièrement de la vie politique et publique neuchâteloise. 
 
Claude Nicati  Conseiller d'Etat ​