Premiers pas vers un réseau cantonal de soins intégrés pour plus de coordination et de proximité

11.11.2025

Le Conseil d’État annonce le lancement d’une vaste réflexion sur la création d’un réseau cantonal de soins intégrés. Soumis à des pressions croissantes, le système de santé neuchâtelois doit en effet s’adapter. Il s’agit de revoir un modèle considéré aujourd’hui comme trop cloisonné et de permettre l’émergence d’un vaste réseau de soins intégrés, privilégiant la coordination et la proximité. Il sera construit avec les acteurs du domaine de la santé en réponse aux besoins de la population. Cette réflexion intègre également les établissements de droit public (RHNe, CNP, NOMAD et AROSS).

Tout en fournissant des soins de haute qualité, le système de santé du Canton de Neuchâtel n’est plus adapté aux enjeux actuels et il le sera encore moins à l’avenir. Le vieillissement de la population, l’augmentation des maladies chroniques et la limitation des ressources (humaines, naturelles ou financières) imposent son adaptation. Fort de cette conviction, le Conseil d’État entend le faire évoluer vers davantage de coordination, en visant la création d’un réseau cantonal à même d’assurer une meilleure continuité des soins. Le but est également de favoriser la promotion de la santé et la prévention. La réduction des hospitalisations évitables et la diminution des délais d’attente sont également visées.

Ces objectifs demandent notamment de repenser l’organisation des établissements de droit public. Une réflexion a ainsi été ouverte avec les présidents des quatre entités (RHNe, CNP, NOMAD et AROSS), amenés à intensifier les synergies entre celles-ci, voire à les regrouper partiellement ou complètement. Une première phase d’analyse devra permettre de définir, d’ici à l’été 2027, quelles transformations s’avèrent nécessaires.

Vers un réseau de soins intégrés
La création d’un réseau de soins intégré d’ampleur cantonale ne pourra toutefois pas se limiter aux seuls établissements de droit public. Elle implique d’inclure également les acteurs privés du domaine de la santé, qu’il s’agisse des médecins de premier recours, des pharmacies, des services de soins à domicile, des établissements médico-sociaux, des soins spécialisés ou encore des soins hospitaliers. Des modèles, déjà éprouvés ailleurs, témoignent de la capacité d’offrir, par une meilleure gouvernance et des portes d’entrée coordonnées proches de la population, des parcours de soins plus fluides et centrés sur les besoins des patients et des patientes.

La mise en place d’un tel réseau demande un travail de réflexion et de pilotage conséquent. Aussi le Conseil d’État, au travers du service cantonal de la santé publique, entend se donner les moyens nécessaires pour aboutir à une évolution globale du système en intégrant également les communes. Une feuille de route sera établie au cours des prochains mois, précisant les échéances et les mesures à prendre, dont les premières pourront s’appliquer dès l’année prochaine.

Le Conseil d’État réaffirme ainsi sa volonté de garantir un système de santé de qualité, accessible, durable et financièrement viable, appréhendant la santé dans ses multiples dimensions (physique, psychique et sociale). Il met en oeuvre le quatrième objectif de sa politique cantonale de santé publique 2025-2030, qui vise à consolider et à coordonner le système de santé en priorisant notamment les actions sous l’angle de la continuité des soins.