Rapport Weidmann : un signal fort pour la Ligne directe Neuchâtel – La Chaux-de-Fonds

09.10.2025

​Le Conseil d'État se réjouit des résultats du rapport Weidmann. Mandaté par le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), ce rapport confirme la nécessité et la priorité de la Ligne directe entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds.

Le Conseil d'État se félicite que le rapport Weidmann, mandaté par le DETEC, confirme la nécessité et la priorité de la Ligne directe entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. Les résultats de l'étude reconnaissent la Ligne directe comme un projet ferroviaire d'importance régionale et nationale, en pleine cohérence avec les stratégies RAIL 2050 et Transports'45. La réalisation du projet neuchâtelois est conditionnée à l'enveloppe financière de 24 milliards de francs (FIF-24) ; nul doute qu'une majorité des cantons et du parlement soutiendront cette enveloppe. Ces résultats permettent ainsi aux porteurs de ce projet majeur qu'est la Ligne directe, de poursuivre leurs travaux en vue d'une mise en exploitation en 2041.

Pour rappel, la Ligne directe Neuchâtel – La Chaux-de-Fonds, qui a été plébiscitée à 84% de la population neuchâteloise en 2016, a été acceptée à l'unanimité du Conseil des États et du Conseil national en 2019. L'examen en commission, sur la base d'un mandat d'étude complémentaire demandé à l'Office fédéral des transports (OFT), a alors démontré que la Ligne directe remplissait avec pertinence les critères de l'utilité économique, de la réduction des encombrements et de l'impact sur l'aménagement du territoire.

Comme le souligne le rapport Weidmann, la Ligne directe constitue une infrastructure ferroviaire essentielle à la fois pour la mobilité cantonale, mais aussi pour l'ensemble du réseau national en permettant de résoudre le problème posé par le goulet d'étranglement de Neuchâtel-Vauseyon sur la ligne nationale du Pied du Jura. Son coût d'environ 1.5 milliard de francs est ainsi à mettre en perspective avec les coûts d'assainissement de la ligne historique comprenant l'évitement de Chambrelien (950 millions de francs) et la résolution du goulet d'étranglement (300 millions de francs).

La réduction de moitié du temps de parcours, concurrentiel avec la route, associée à une cadence au quart d'heure, ouvre la voie à un report modal significatif de la route au rail (doublement de la part modale). Cette amélioration substantielle de l'offre de transport permettra de répondre à la croissance de la demande tout en évitant la réalisation d'un second tube autoroutier sous la Vue-des-Alpes, évalué à plus de 600 millions de francs.

Le gouvernement cantonal invite le Conseil fédéral et le Parlement à confirmer l'évaluation technique de qualité du Prof. Weidmann de l'EPFZ pour la Ligne directe. Le DETEC doit tenir compte de ses qualités indiscutables dans son message sur l'aménagement ferroviaire, en tenant tout particulièrement compte des besoins spécifiques des régions périphériques de la Suisse.

Pour le Conseil d'État, la confirmation de la priorité de la Ligne directe constitue une étape déterminante pour l'avenir de la mobilité dans notre canton. Elle témoigne de la reconnaissance par la Confédération d'un projet indispensable, à la fois pour l'Arc jurassien et pour le réseau ferroviaire national. Soutien par ailleurs réitéré par le conseiller fédéral Albert Roesti, chef du DETEC, lors de la fête nationale du 1er Août aux Planchettes.

Le Conseil d'État se réjouit de la poursuite des travaux au niveau fédéral et veillera à ce que les résultats du rapport Weidmann soient pris en considération dans toutes les étapes à venir. De même qu'il s'engagera pour un financement au travers de l'enveloppe de 24 milliards, tant dans le message du Conseil fédéral, que lors des travaux puis décisions du Parlement, confirmant ainsi les choix passés.

Le Conseil d'État continuera également de soutenir l'ensemble des projets défendus par la CTSO (Conférence des transports de Suisse occidentale).

La Ligne directe entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, c'est : 
  • Un train rapide à la cadence au quart d'heure avec un temps de parcours de 14 minutes.
  • Résoudre le problème du goulet de Neuchâtel-Vauseyon au bénéfice du trafic sur la ligne nationale du Pied du Jura.
  • Une forte complémentarité rail/route car elle permet d'éviter la construction d'un second tube autoroutier sous La Vue-des-Alpes.
  • Une opportunité de développer l'attractivité résidentielle des villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle, en réponse à la pénurie de logements croissante en Suisse romande.
  • Dynamiser les transports publics dans l'Arc jurassien et le canton de Neuchâtel en particulier, en doublant leur part modale.
  • La solution la plus performante et la plus économique dans le sens d'une réelle complémentarité rail/route, comme visé par la Stratégie Transports'45.
La phase d'avant-projet qui a débuté au printemps 2024 avance comme prévu et de manière constructive, en collaboration avec les CFF et l'OFT. Elle arrivera à son terme au printemps 2026. Cette phase sera suivie par le projet de construction et les études d'impact, auxquels succédera la mise à l'enquête publique, prévue pour la fin de cette décennie. Il est ici à relever que les travaux en lien avec la Ligne directe ont pour avantage de ne pas impacter la circulation sur le réseau ferroviaire existant, ce qui en facilite la planification dans un horizon temps réaliste.