Analyse des risques liés aux dangers naturels dans le Canton de Neuchâtel

29.08.2022

​En 2021, l'État de Neuchâtel a mandaté le bureau d'ingénieurs Holinger SA pour établir une analyse des risques liés aux dangers naturels dans le canton. Il s'agit d'une étude demandée par la Confédération afin de quantifier les risques et définir des priorités de planification et d'intervention à l'échelle cantonale et fédérale. Cette étude confirme les analyses et mesures réalisées jusqu'à ce jour, notamment dans le cadre du Plan climat. Elle montre que le risque global est réparti de manière très hétérogène sur le territoire cantonal et qu'il est principalement dû au danger d'inondation. En termes financiers, ce risque se monte à plus de 11 millions de francs par an.

L'élaboration  des vues d'ensemble nationales et cantonales des risques découle du rapport du Conseil fédéral de 2016 intitulé «Gestion des dangers naturels en Suisse». La vue d'ensemble des risques est obtenue en croisant les données relatives aux dangers naturels avec celles concernant l'utilisation du territoire, sur la base d'une méthodologie définie par la Confédération, afin que les résultats soient comparables à l'échelle de la Suisse.

Cette étude a permis de quantifier l'«exposition» de manière synthétique, c'est-à-dire le nombre d'objets (bâtiments, routes, ...) et de personnes exposés à différents types de dangers naturels. Au niveau de l'exposition, c'est le ruissellement qui prédomine, processus dont l'intensité et la gravité sont heureusement le plus souvent faibles.

Un deuxième résultat de l'étude concerne les «risques matériels», qui sont définis de manière globale (ampleur des dommages) ou sous forme de risque annualisé. Pour l'ensemble du canton, le risque matériel relatif aux bâtiments s'élève à 11.2 millions de francs par an, dont plus de 99% proviennent du danger de crues des lacs et des cours d'eau. Les risques liés aux glissements de terrain ou aux chutes de pierres sont globalement très secondaires, même s'ils ne peuvent localement pas être négligés.

En terme de localisation, les risques sont répartis de manière très hétérogène sur le territoire cantonal. Environ 85% des dommages répertoriés ne concernent que huit communes : Val-de-Travers, Milvignes, Val-de-Ruz, St-Blaise, Cressier, Le Landeron, Boudry et Le Locle.

Cette étude confirme les analyses et mesures réalisées jusqu'à ce jour et constitue une nouvelle étape dans une meilleure connaissance des dangers naturels et de leurs effets dans notre canton. Les cartes des dangers, établies il y a plus d'une dizaine d'années, avaient pour but de localiser les dangers naturels dans le territoire, outils qui doivent encore être développés et affinés dans le cadre de plusieurs mesures prévues dans le Plan climat et au travers de conventions-programmes conclues avec la Confédération. Pour l'heure, les résultats auxquels aboutit cette nouvelle étude permettent de quantifier les dommages prévisibles de manière globale. Cette dernière constitue une base pour planifier et prioriser les actions de prévention et de protection à mener.

Le rapport du bureau Holinger SA est disponible sur le site internet du service des ponts et chaussées, via ce lien.