Budget 2019 de l'État : la discipline financière porte ses fruits

04.10.2018

Le budget 2019 de l’État affiche un déficit du compte de résultat de 17,9 millions de francs et des investissements nets à hauteur de 89,4 millions de francs. Le résultat est conforme aux prévisions présentées il y a un an et respecte ainsi les limites du frein à l’endettement. Il concrétise la volonté du Conseil d’État de tenir ses engagements et représente un nouveau pas en direction de l’équilibre visé pour l’exercice 2020.

La discipline financière menée par le Conseil d’État et l’ensemble de l’administration cantonale porte ses fruits avec un budget 2019 présenté au Grand Conseil respectant les critères du frein à l’endettement. Le Conseil d’État tient ainsi les engagements fixés dans son programme de législature. Le retour à l’équilibre dès 2020 et la perspective de voir le canton renouer avec les chiffres positifs d’ici un an sont ainsi confirmés et crédibles. La rigueur ne devra toutefois pas être relâchée, des améliorations de l’ordre de 20 à 25 millions étant encore nécessaires pour atteindre l’objectif d’équilibre fixé.

Le budget 2019 intègre les mesures déjà engagées à ce jour ainsi que de nombreuses mesures d’amélioration annoncées précédemment. Elles sollicitent encore des efforts importants, dans tous les domaines de la part des partenaires de l’État, de la fonction publique et des bénéficiaires des prestations publiques. Le Conseil d’État remercie ainsi toutes celles et ceux qui contribuent au retour à l’équilibre progressif des finances cantonales.

Sur le plan des ressources humaines, le budget 2019 est marqué par une augmentation des effectifs, pour l’essentiel justifiée par le projet de fusion du service informatique de l’entité neuchâteloise et du centre électronique de gestion de la ville de Neuchâtel. Il intègre également une augmentation des coûts de prévoyance professionnelle, en lien avec les modifications de législation sur prévoyance.ne.

Le budget 2019 et le plan financier et des tâches 2019-2022 prévoient une croissance régulière des recettes fiscales sur les années 2019 à 2021 ; un peu plus lente entre 2021 et 2022. Cette évolution, si elle est réaliste, ne pourra toutefois se concrétiser qu’avec une légère croissance de la population et un maintien de la dynamique conjoncturelle actuelle.

Une augmentation de 22 millions des revenus à percevoir en 2019 au titre de la péréquation financière fédérale contribue également de manière positive au résultat annoncé pour l’exercice. Le budget 2019 ne peut en revanche pas encore s’appuyer sur l’augmentation de la participation du canton au produit de l’impôt fédéral direct (IFD) et n’inclut pas non plus la contribution des communes à l’assainissement des finances, contrairement à ce qui a été projeté il y a un an. Les réformes fédérales (projet fiscal 17, optimisation de la péréquation financière fédérale) ne permettent en outre pas encore au Conseil d’État d’appréhender avec certitude la progression à moyen termes de ces revenus. Quant aux réformes cantonales (réformes fiscales et de la péréquation), elles ne porteront effet qu’à partir de 2020 et devront être équilibrées, de sorte qu’elles n’ont pas encore été prises en compte dans le budget 2019 et dans la planification financière.

Ainsi, si le budget et le plan financier et des tâches traduisent un effort permanent de maîtrise des charges et de leur évolution, ils démontrent aussi la nécessité d’assurer le financement de l’essentiel des réformes fiscales à venir. Un contrôle permanent des engagements et des dépenses de l’État reste fondamental pour ne pas détériorer les résultats futurs et voir les déficits structurels réapparaître.