A l'occasion de la Journée internationale contre le bruit du 30 avril 2014, le Canton de Neuchâtel lance une campagne de sensibilisation au bruit routier à l'échelle du canton. Son but: sensibiliser la population neuchâteloise aux différentes mesures à prendre pour limiter les nuisances sonores.
Pour la neuvième année consécutive, le Département du développement territorial et de l'environnement (DDTE), par son Service de l'énergie et de l'environnement - en collaboration notamment avec le Police neuchâteloise -, marque la Journée internationale contre le bruit, dont le thème 2014 est le bruit routier. Affiches dans les rues des villes, posters et flyers, émission de radio et pages Internet sont notamment les supports d'une vaste campagne d'information mise en place pour sensibiliser les conducteurs à des comportements plus silencieux.
Conséquences de la pollution sonore et mesures de prévention
Le bruit est la pollution la plus perceptible avec des conséquences sur la qualité de vie, la santé, l'économie et le tourisme. Quant au bruit routier, principale source de bruit en Suisse, il touche environ 1,2 million de personnes durant la journée. Malgré les progrès réalisés, la population est à ce jour plus fortement incommodée qu'il y a une vingtaine d'années.
Le bruit représente en effet un problème de santé publique de plus en plus important, pouvant entraîner des dommages physiques, psychiques et sociaux. Si la pollution sonore ambiante cause rarement une atteinte directe à l'ouïe, elle induit en revanche irritabilité, angoisse, changement hormonal, trouble des fonctions végétatives et augmentation de la pression artérielle. A long terme, cela peut conduire à des problèmes cardiovasculaires et des dépressions. Des études fédérales démontrent que les maladies cardiaques engendrées par une exposition aux nuisances sonores sont à l'origine de plusieurs centaines de décès prématurés.
Si les automobiles actuelles sont plus silencieuses pour l'habitat intérieur, le bruit du moteur, du roulement et de la résistance de l'air n'a en revanche pas diminué. La lutte à la source est la plus efficace: revêtements phono absorbants, pneus, mesures de circulation routière, conduite à bas régime. A noter qu'avec des pneus silencieux, les émissions sonores sont divisées par deux, sans impact sur la sécurité ou la consommation. En outre, plus les voitures roulent lentement plus elles sont silencieuses: une baisse de 50 à 30 km/h peut diminuer le bruit de moitié.
Du côté de la loi
Afin de veiller au confort des usagers de la route et des riverains, la loi propose un encadrement légal, soit l'article 42 "incommodités à éviter" de la loi sur la circulation routière (LCR) et l'article 33 "bruits à éviter" de l'ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR).
L'assainissement du bruit routier
L'assainissement du bruit routier consiste à réaliser des mesures visant à maintenir le bruit produit par les véhicules en-deçà de valeurs limites fixées dans l'Ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit (OPB), qui donne jusqu'au 31 mars 2018 aux propriétaires des routes pour ce faire. La Confédération conclut des conventions avec les cantons par lesquelles elle octroie des subventions, selon des taux différents allant de 12,5 à 25% selon le type d'intervention (revêtements silencieux, écrans antibruit, modération du trafic, frais d'étude).
La priorité va aux mesures prises à la source, notamment par la pose de revêtements silencieux. Pour les projets liés aux routes communales, le canton est responsable de la redistribution aux communes de la subvention fédérale qui leur revient.
