Les apprentis choisissant la formation en mode dual sont en augmentation lors de la rentrée 2015-2016: plus de 67% d'entre eux entreprennent ainsi une formation en entreprise contre 65% lors de la rentrée scolaire précédente. Au niveau des effectifs, dans les centres de formation professionnelle, cette rentrée est marquée par une stabilité du nombre d'apprentis de première année. Les lycées neuchâtelois (voie gymnasiale et de culture générale) connaissent pour leur part une légère hausse du nombre de jeunes commençant une formation générale.
Conformément au Plan d'actions du Conseil d'Etat en faveur de la formation professionnelle, la formation en mode dual (école-entreprise) poursuit sa hausse, avec 67,3% de jeunes optant pour cette formation lors de cette rentrée scolaire, soit 2% de plus qu'en 2014. L'objectif du gouvernement consiste à faire passer ce taux de 57% (en 2008) à 80% en 2017, afin de rejoindre la moyenne suisse et de diminuer la formation en école à plein temps.
Stabilité dans les choix des élèves
En revanche, la stabilité est de mise en ce qui concerne la proportion d'élèves libérables optant pour une formation de type générale (60%) et ceux choisissant celle de type professionnelle (40%). Ce pourcentage est sensiblement équivalent à celui de 2014 comme l'indique l'enquête réalisée par l'Office cantonal de l'orientation scolaire et professionnelle (OCOSP) effectuée à la sortie de l'école obligatoire.
Le Plan d'actions en faveur de la formation professionnelle vise à faire passer la proportion d'élèves optant pour la voie professionnelle à 68% d'ici à 2017.
Effectifs stables dans les écoles professionnelles et en légère hausse dans les lycées
En termes d'effectifs, la rentrée scolaire 2015-2016 de la formation professionnelle neuchâteloise voit arriver un nombre de jeunes en première année équivalent à celui de l'année dernière (2410 contre 2406 en 2014). Toutefois, le domaine technique connaît une baisse de 4%, avec 375 apprentis (494 en 2014). Le domaine commercial, lui, enregistre une hausse de 5% des effectifs de première année, avec 741 apprentis (616 en 2014).
Au total, ce sont 6603 jeunes qui suivent un apprentissage dans le canton de Neuchâtel, soit une hausse sensible par rapport à l'année précédente (6449 en 2014). De leur côté, les lycées neuchâtelois connaissent une légère hausse dans les effectifs de première année par rapport à l'an dernier: 841 jeunes ont entrepris cette année une formation générale (781 en 2014). Les effectifs globaux sont, eux, stables avec 2230 étudiants contre 2243 l'année dernière. De manière générale, les options spécifiques "philosophie" et "langues anciennes et modernes" accueillent un plus grand nombre d'étudiants que l'année dernière, au contraire de l'option "biologie et chimie" qui connaît un léger recul.
Une conjoncture économique difficile
Du côté du marché de l'apprentissage, une baisse de l'offre de 0,7% est constatée: 1212 places étaient proposées par les entreprises neuchâteloises en août 2015 contre 1221 à la même période de l'an passé.
Tassement également du côté du nombre de contrats signés avec un recul de 5,4% lié au marché économique actuellement tendu. Si l'année dernière était celle de tous les records avec 1560 contrats conclus au 30 septembre, 84 de moins ont été signés cette année.
Un taux d'échec aux examens très faible
Au-delà même de l'augmentation de l'offre en places d'apprentissage (+400 d'ici à 2017), la volonté du Conseil d'Etat est de renforcer la qualité de la formation professionnelle, au travers notamment de mesures visant à lutter contre les échecs aux examens. Et les efforts menés par son Plan d'actions portent leurs fruits: à la fin de l'année scolaire 2015, le taux d'échecs (AFP et CFC) n'a jamais été si faible (13,3%) depuis l'entrée en vigueur du Plan d'actions en 2008 (14,9%) et le nombre de titres délivrés aussi important (1620 contre 1175 en 2008), et ce malgré l'augmentation constante du nombre de candidats (1868 en 2015 contre 1380 en 2008).
Mise en œuvre de mesures de soutien
Le Conseil d'Etat veut poursuivre ses efforts pour promouvoir la formation professionnelle dans la voie duale. A court terme, d'un point de vue structurel, il souhaite mettre un accent tout particulier sur le transfert des apprentis effectuant un CFC d'un domaine technique en école à plein temps vers la formation duale.
Par la réforme du Fonds pour la formation et le perfectionnement professionnels (FFPP) qui sera prochainement soumise au Parlement, le gouvernement entend par ailleurs développer les mesures de soutien pour combattre l'échec scolaire ou pour créer de nouvelles places d'apprentissage. Il entend ainsi augmenter significativement le nombre de places d'apprentissage en mode dual.
