Accueil des requérants d’asile: le centre d’hébergement de Couvet suspend ses activités

15.02.2018

Le net repli du nombre d’arrivées de requérants d’asile en Suisse qui avait justifié la fermeture du centre d’hébergement de Fontainemelon fin 2017 se poursuit. Cela conduit le Conseil d’État à renoncer à l’exploitation du centre d’accueil de Couvet. Dix collaborateurs du service des migrations verront leur poste supprimé.

Au cours de l’année dernière, le nombre de demandes d’asile déposées en Suisse a diminué d’un tiers (- 33.5%) par rapport à l’année précédente. Ce net recul s’explique en grande partie par la diminution des mouvements migratoires par la Méditerranée centrale en raison des mesures mises en œuvre d’une part, entre l’Union européenne, respectivement l’Italie, et d’autre part, la Libye et ses voisins du sud. Selon les prévisions du Secrétariat d’État aux migrations, il y a lieu de s’attendre à ce que les nouvelles demandes d’asile en Suisse soient encore un peu moins nombreuses en 2018.

Le repli significatif des arrivées de requérants d’asile en Suisse avait conduit à la fermeture du centre d’accueil de Fontainemelon à la fin de l’année passée. Pour rappel, le canton de Neuchâtel, en raison de la présence du centre fédéral de Perreux, bénéficie de compensations en termes d’attributions de requérants d’asile par la Confédération. Les trois structures d’hébergement collectif en exploitation dans le canton (Couvet, La Ronde, Tête-de-Ran) présentent aujourd’hui un taux d’occupation inférieur à 60%. Face à ce constat, il s’avère nécessaire d’adapter les capacités d’accueil en réduisant le nombre de structures d’hébergement collectif. En conséquence, le Conseil d’État a décidé de renoncer à l’exploitation du centre d’accueil de Couvet d’ici le mois de juin prochain.

Conséquences pour l’emploi

Les quelque quarante requérants d’asile hébergés à Couvet seront progressivement transférés vers les deux autres structures de premier accueil, ou en appartements. Ce redimensionnement conduira à la suppression de dix postes de travail et au licenciement de neuf collaboratrices ou collaborateurs du service des migrations. Ces personnes bénéficieront du soutien de l’administration cantonale, via le service des ressources humaines de l’État, dans leurs recherches d’un nouvel emploi.