Recensement à fin 2017: le canton enregistre une baisse de sa population

13.02.2018

Après 16 années de croissance et quelque 12'000 habitants gagnés, la population neuchâteloise a diminué de 572 personnes en 2017. Aux yeux du Conseil d’État, notre canton parviendra à réduire son exposition aux cycles conjoncturels s’il se donne les moyens de concrétiser ses potentiels de croissance démographique et économique. Cette ambition constitue le cœur du programme de législature, qui vise le renforcement de l’attractivité et le retour de la prospérité.

Population suisse stable, population étrangère en nette diminution

À fin décembre 2017, la population résidante du canton de Neuchâtel est de 177'862 habitants, en recul de 572 personnes, soit une baisse de 0,32%. La population suisse reste très stable (-21), tandis que l’essentiel de la baisse provient de la population étrangère (-551). Cette évolution de la population étrangère s’explique notamment par une diminution du nombre d’arrivées de l’étranger, couplée à une hausse du nombre de départs vers l’étranger. Ces deux tendances s’observent également au niveau national.

Des évolutions contrastées

Alors qu’elles connaissaient une évolution plutôt positive ces dernières années, les villes du canton ont enregistré des diminutions de population en 2017. La perte est de 322 habitants à La Chaux-de-Fonds (-0,8%), 202 habitants à Neuchâtel (-0,6%) et 42 habitants au Locle (-0,4%).

Prises dans leur ensemble, les 28 autres communes enregistrent quant à elles un résultat stable, qui résulte néanmoins d’évolutions contrastées d’une localité à l’autre. Val-de-Ruz enregistre par exemple une croissance de 74 habitants (+0,4%), tandis que Val-de-Travers affiche une perte de 200 habitants (-1,8%). La progression la plus marquante est celle de la commune de Boudry, qui gagne 276 habitants (+4,7%).

Le gouvernement veut accélérer le rythme des réformes

Depuis de nombreuses années, les mouvements de population entre cantons laissent apparaître un solde négatif pour Neuchâtel. Alors que le nombre d’arrivées oscille entre 2200 et 2500 personnes, le nombre de départs varie entre 2800 et 3300 personnes. Ainsi, le canton perd chaque année entre 600 et 900 personnes au profit du reste de la Suisse. Si la vigueur de l’immigration internationale a permis d’assurer le renouvellement des forces vives du canton et de générer une croissance jusqu’en 2016, il n’en reste pas moins que le flux intercantonal fragilise la dynamique démographique du canton. Ainsi, lorsque l’immigration internationale ralentit, le canton voit sa population diminuer.

À travers son programme de législature, le Conseil d’État affiche sa détermination à inverser la tendance. Les priorités sont clairement posées : un aménagement du territoire pensé dans une logique d’attractivité, un repositionnement de la fiscalité cantonale, une accessibilité renforcée à l’intérieur et vers l’extérieur, des investissements augmentés pour stimuler le développement et des réformes accélérées.

Le gouvernement présentera les axes de son projet de repositionnement de la fiscalité cantonale avant la fin du premier trimestre. Le Conseil d’État précisera également, dans le courant du printemps, les grandes lignes de son programme d’impulsion et de transformation. Ce dernier doit permettre de stimuler les investissements et d’accélérer les réformes dont le canton a besoin. Enfin, le nouveau plan directeur d’aménagement du territoire permettra de libérer les potentiels constructibles du canton.

Il y a quelques années, le canton de Neuchâtel a relevé avec succès le défi de son attractivité économique. Le retour d’une conjoncture positive doit aujourd’hui permettre au canton de retrouver son attractivité pour les personnes physiques.

Neuchâtel a besoin d’un nouvel élan, un déclic!