La statistique policière de la criminalité 2016 est marquée par une baisse du volume global des infractions au code pénal de 14%. D’une baisse de 16% des infractions au patrimoine, continue depuis quatre ans. Elle est même de 33% pour les vols par effraction. Aucun brigandage n’a eu lieu dans les entreprises horlogères. Les infractions avec violence grave exercée sont en baisse de 10%, celles d’intensité moyenne en hausse de 4%. Le taux de dénonciation des mineurs a atteint un seuil historique en-dessous de 10%, soit 8,8% du total des auteurs dénoncés.
Infractions de violence
Pour obtenir une pondération des diverses infractions de violence, il a été procédé à une catégorisation simplifiée entre violence grave et violence d’intensité moyenne. Au chapitre des violences graves (homicides, lésions corporelles graves, viols et actes de brigandage selon l’art. 140 al. 4) Neuchâtel enregistre 28 infractions graves (31 en 2015, 21 en 2014). Nous constatons une baisse des infractions avec violence grave exercée (-10%) et une légère augmentation des violences d’intensité moyenne exercée (+4%). Nous constatons une légère hausse dans le domaine des violences domestiques (+1% en 2016, +17% en 2015, - 5% en 2014), pour la Suisse (2% en 2016, 11% en 2015, -7% en 2014). Le canton de Neuchâtel dispose d’une loi sur les violences domestiques depuis 2004, ce qui lui permet un excellent suivi de ces affaires. Il n’y a heureusement pas eu d’homicide cette année.
Infractions contre l’intégrité sexuelle
Dans cette catégorie, les actes d’ordre sexuel avec des enfants sont en baisse en 2016, (47 en 2016, 61 en 2015, 68 en 2014) et sont les infractions les plus souvent enregistrées. L’exploitation des données montre clairement que la victime et la personne inculpée se connaissaient souvent et faisaient partie du même cercle familial dans pratiquement la moitié des cas.
Infractions contre le patrimoine
Les infractions contre le patrimoine représentent de loin la plus grande partie des infractions du code pénal enregistrées par la police (66.1% pour Neuchâtel et 67.5% en Suisse). Plus de la moitié des infractions contre le patrimoine sont des vols. Neuchâtel a constaté une baisse durable des infractions contre le patrimoine, -16% en 2016, pour la 4ème année consécutive. Les infractions au patrimoine montrent globalement une tendance à la baisse selon leurs spécificités, comme les vols simples (-12%), les vols à la tire (-20%) les vols par effractions (-33%), les vols à l’étalage (+2%) ; les vols dans les véhicules (0%); les vols par introduction clandestine (-5%), ainsi que les brigandages (-7%), alors que les escroqueries sont en augmentation (+11%). Nous relevons une spectaculaire baisse des cambriolages dans les appartements (-43%) ainsi que dans les habitations individuelles (-25%).
Loi sur les stupéfiants
1998 infractions contre la loi sur les stupéfiants ont été enregistrées (1836 en 2015). Les dénonciations sont en hausse dans ce domaine. La consommation de chanvre reste l’addiction la plus fréquente suivie par celle des stimulants dont la cocaïne et la méthamphétamine. Nous n'avons pas de scènes ouvertes. Par contre, dans les villes de Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, des restaurants, des places ou parcs publics sont connus comme lieux de rencontre des toxicomanes. Il n’y a pas de locaux d'injection dans le canton.
Aucune nouvelle tendance n'a été détectée en 2016. Seul le phénomène des trafiquants de rue de l'Afrique de l'Ouest s'est poursuivi. Ces dealers n'hésitent pas à racoler à la recherche d'une nouvelle clientèle. En 2016, les saisies réalisées d'élèvent à 6 kilos de cocaïne (contre 1 kilo en 2015). La lutte contre le trafic de stupéfiant (NARKO) continue et le nombre de trafiquants interpellés en 2016 s’élève à 101 (104 en 2015). Le MP a délivré des ordonnances pénales pour un total de 3'480 jours fermes (3‘860 en 2015) et 1'870 jours-amende avec sursis en 2016 (1'965 en 2015). Ainsi un nombre important de trafiquants ont quitté le territoire cantonal, voire sont partis à l'étranger.
Des cambriolages, vols et brigandages continuent à être commis par certains toxicomanes pour financer leur consommation.
