La population de pins noirs du canton de Neuchâtel a souffert de la canicule de l'été 2015. Plusieurs abattages, dont certains impacteront malheureusement le paysage, sont devenus nécessaires. La campagne a d'ores et déjà débuté.
Cela fait plus d'un siècle que les propriétaires forestiers du Littoral neuchâtelois ont planté une espèce de pin venant d'Autriche: le pin noir. Cette espèce, qui s'est fort bien développée, était initialement destinée à fournir le bois de mine utilisé pour étayer les galeries souterraines. Ainsi, sa présence marque passablement les forêts du Pied du Jura.
Malheureusement, la canicule de l'été dernier a fortement touché ces arbres dont les aiguilles sont devenues rouges sous l'effet conjugué de la chaleur et de la sécheresse. Les conditions climatiques exceptionnelles ont, à de nombreux endroits, fait dépérir ces pins déjà affaiblis par l'âge.
Les abattages de quelques-uns d'entre eux montrent qu'ils sont complètement secs. Une campagne a d'ores et déjà débuté afin de sécuriser les zones touchées. Sur tout le Pied du Jura, entre les Gorges du Seyon et la frontière bernoise, plusieurs chantiers forestiers récolteront les pins secs. Par endroits, l'effet de l'intervention aura un impact important sur le paysage.
La forêt est un ensemble naturel dynamique. Dans la mesure du possible les trouées résultant de ces exploitations seront recolonisées par des semis naturel de jeunes arbres. Cependant, il n'est pas exclu que des plantations soient nécessaires. Elles seront alors réalisées localement dès cet automne.
